Draymond Green, le troll qui assume

Si certaines anciennes gloires regrettent la fin des rivalités individuelles en NBA et du même coup du trash talking, Draymond Green est l’exemple que la pratique n’est pas morte. L’ailier fort s’était ainsi gentiment pris la tête avec Damian Lillard et C.J. McCollum lors du Game 1 mais sa cible depuis le début de la série, c’est Moe Harkless…

L’ailier avait en effet fait l’impasse sur le tir à 3-points en fin de saison pour obtenir un bonus de 500 000 dollars. Un fait sur lequel le Warrior s’appuie pour provoquer son adversaire et lui dire par exemple qu’il n’osera pas shooter de loin « parce qu’il cherche toujours à gagner sa prime cachée ». Ou qu’il contestera peut-être le prochain shoot si Moe Harkless rentre celui-là. Résultat : le Blazer n’a rentré que 2 de ses 11 tirs à 3-points en trois matchs, alors qu’il tournait à 35% cette saison.

Mais le plus important, comme l’explique JaVale McGee, c’est que Draymond Green assume.

« Il assume tout ça, notamment en défense. Il a presque eu un quadruple double. Il fait beaucoup de trash talking et ça le nourrit », assure le pivot. « La façon dont il parle, ça agace l’adversaire mais on assure ses arrières, donc ça va ».

Pour Damian Lillard, c’est même motivant.

« Quand Draymond parle, on ne peut rien dire parce qu’ils ont gagné les trois premiers matchs et qu’il faut respecter ça. Ça élève le niveau de jeu parce qu’en tant que compétiteur, si quelqu’un dit que vous ne pouvez pas shooter ou que vous ne pouvez pas faire quelque chose, vous allez vouloir y aller et faire les choses pour montrer ce que vous pouvez faire. Je crois que ça élève le niveau. Le seul moment où je dis : ‘Tais toi’ à un gars, c’est quand il s’agit de quelqu’un du bout du banc qui gueule des trucs alors qu’il est loin du combat. Il sait qu’il ne va pas être sur le terrain, à moins que le match soit plié par une des deux équipes. Mais à part ça, je respecte le trash talking des deux côtés ».