Espagne – Etats-Unis : on en redemande

C’est par le plus petit des écarts (86-85) que le Team USA s’est imposé dimanche soir dans la « Magic Box » face à l’Espagne. Auteur d’un début de match canon, les coéquipiers de Kevin Durant (25 pts, 10 rbds et deux contres décisifs sur les derniers tirs espagnols) peuvent remercier Derrick Rose (13 pts), auteur des quatre derniers points de son équipe dans une fin de match étouffante à souhait.
Mais que ce fut beau et chaud pendant quatre quart-temps avec un grand Kevin Durant, et un Ricky Rubio parfait face aux meneurs US.

Résumé de cette rencontre somptueuse.

1er quart-temps

Rose, Billups, Durant, Iggy, Odom pour débuter. Coach K. a choisi un cinq inédit. Un cinq très agressif et très physique, qui donne le ton au match. 4-0 après 3 minutes. Grosse intensité alors qu’il ne s’agit que d’un match amical… Kevin Durant a retrouvé son adresse avec un 2/2 aux tirs. Et même 3/3 après un dunk sur contre-attaque… C’est finalement Navarro qui débloque le compteur espagnol (8-3). Mais Billups lui répond. Grosse qualité de jeu avec un Lamar Odom décisif dans son rôle de libéro en défense, et qui s’en va pour un voast-to-coast. 16-3 après 6 minutes, et c’est le moment que choisit Scariolo pour envoyer Rubio au turbin.
Et c’est un changement qui fait son effet. Le prodige espagnol apporte du rythme et de l’inventivité. Les Espagnols reviennent dans le match avec Felipe Reyes à la finition. Les Américains ne baissent pas de rythme mais c’est tout simplement l’Espagne qui joue mieux.

2ème quart-temps

Mais les Américains reprennent leur marche en avant dans le 2ème quart-temps avec un Lamar Odom vraiment précieux. C’est lui qui redonne 12 points au Team USA. Derrière, l’Espagne gâche un nombre incroyable d’occasions. Pourtant ils ont tout les rebonds mais ils sont très maladroits. Et Billups porte l’estocade pour 14 points d’avance. Les Américains jouent vraiment bien, et ce n’est pas un hasard si c’est lorsque le duo Billups-Odom sont sur le parquet. On remarque aussi que Rubio n’est plus sur le terrain…
Mais vraiment quelle intensité ! Les arbitres laissent jouer et on a le droit à des contacts, et des luttes sous le cercle dignes d’un match à élimination directe. 45-33 à la pause dans un match fou, fou, fou…

3ème quart-temps

Rubio dans le cinq pour la reprise. Le match repart tambour battant avec beaucoup d’adresse des deux côtés. Et Rubio (6 pds) ramène l’Espagne à -5 (50-45) avec un 3-points et un caviar pour Reyes (13 pts). Mais en face, il y a un grand Durant. 17 pts pour la star du Thunder à 70% aux tirs, et 55-47 pour les USA. Mais l’Espagne ne lâche rien, et revient – 4 (55-51) sur des lancers de Rudy. Navarro envoie son « floater » pour revenir à -2. Les esprits s’échauffent et Coach K. demande un temps-mort. On note que Danny Granger, Kevin Love et Rajon Rondo cirent ce soir…
On admire le duel Rubio-Curry. Les deux ne se font aucun cadeau et Curry prend l’avantage sur un « floater » après un super dribble, puis avec une steal convertie en contre-attaque. (63-54). Vasquez, drafté par Orlando il y a quelques années, marque quatre points d’affilée pour permettre aux Espagnols de recoller. Une vraie courese-poursuite pour l’Espagne qui n’est jamais parvenue à égaliser puis à passer devant. Mais les Américains terminent en trombe ce quart-temps avec deux contre-attaques à 200 à l’heure. 69-58 pour les Etats-Unis. + 11 alors que les Etats-Unis jouent par vagues avec un grand Kevin Durant (21 pts).

4ème quart-temps

Le dernier quart-temps repart sur le même rythme grâce à Westbrook et Llull. Et c’est près du cercle que les Espagnols font la différence (76-72) avec de jolies passes pour Marc Gasol (16 pts), mais en face, Kevin Durant et Lamar Odom donnent de l’air aux USA à chaque fois. En tout cas, l’Espagne joue le coup à fond avec un gros 5 sur le parquet pour les cinq dernières minutes. Les Américains ne font plus tourner, et on a le meilleur de chaque équipe sur le terrain. A 3’00 de la fin, Rubio ramène l’Espagne à -2 (80-78). C’est du délire dans la salle. Et Navarro égalise en sortie d’écran (80-80). Les Américains ne mettent plus dedans. Rose et Billups manquent des tirs.
Il reste 2 minutes à jouer… Et c’est Rubio qui fait la différence avec un caviar pour Reyes (82-80). Durant prend ses reponsabilités et il marque (82-82). Il reste 1’20 à jouer… Temps-mort après une faute litigieuse de Rudy sur Rose.
Sur la remise en jeu, air ball d’Odom. Mais sur l’attaque suivante, Derrick Rose inscrit un lay up énorme. Il défie les grands espagnols, et marque. 84-82 à 35 secondes de la fin.
Navarro fait mieux : 2+1 ! 85_84 à 27 secondes de la fin. Mais Rose va chercher les lancers et il les met ! 86-85. Balle de match pour l’Espagne mais les Américains sortent une zone sur la dernière attaque espagnole. Et ça marche avec deux contres in extremis de KD sur des tentatives de Rudy et Rubio.
Victoire des Américains après un match somptueux. Et ce n’était qu’un match amical…

Les marqueurs

Espagne
Rudy Fernández (5), Navarro (20), Calderón (0), Marc Gasol (17) et Garbajosa (4), puis San Emeterio (0), Rubio (7), Reyes (16), Vázquez (8), Mumbrú (3), Claver (1) et Llull (4).
Etats-Unis
Billups (10), Igoudala (4), Durant (25), Rose (13) y Odom (12) puis Gay (4), Gordon (0), Westbrook (8), Chandler (3) et Curry (7).