La NBA a déjà réagi au décret anti-immigration de Donald Trump par un communiqué signé de son porte-parole Mike Bass. Ce dernier assure que la ligue a contacté le secrétariat d’Etat et se dit concerné pour les joueurs touchés par le décret, qui interdit aux ressortissants de sept pays musulmans (Iran, Irak, Libye, Somalie, Soudan, Syrie, Yémen) de rentrer aux Etats-Unis. Nés au Soudan, Thon Maker et Luol Deng pourraient ainsi être refoulés, le décret s’appliquant également aux binationaux. Le porte-parole rappelle au passage que la NBA est fière d’attirer des étrangers du monde entier.
Le même jour, Jason Kidd annonçait que Thon Maker démarrerait le match face aux Celtics après avoir pu rentrer à Milwaukee avec ses camarades en repassant la frontière canadienne. Né au Sud-Soudan et doté d’un passeport australien, le pivot rookie est l’un des joueurs susceptibles d’être affectés par cette nouvelle politique (temporaire) d’interdiction d’entrée sur le territoire.
Les dirigeants de Milwaukee, capitale économique du Wisconsin, état de cette « Rust Belt » qui a offert la Maison-Blanche à Donald Trump, sont inquiets pour leur joueur, arrivé avec sa famille en Australie en 2002 pour fuir la guerre. Dans une série de messages postés samedi sur Twitter, le vice-président des Bucks et fils du propriétaire, Alexander Lasry, a pris position en rappelant que son paternel avait immigré du Maroc en quête du rêve américain.
« J’apprécie les soutiens des fans et des joueur qui sont inquiets pour Thon. Aujourd’hui, un réfugié soudanais qui a fui l’oppression débutera son deuxième match NBA comme titulaire, j’en suis fier et heureux. Il est le symbole de ce qui fait la grandeur de l’Amérique et des valeurs qui attirent ici les immigrants. Je suis fier que mon père et Thon montrent l’exemple. »
Avant de perdre à Minnesota avec ses Nets, Rondae Hollis-Jefferson, de confession musulmane, avait lui appelé les joueurs et les entraîneurs à se soulever par les mots contre une mesure « de merde qui au final ne sert à rien ».