Interview Nikola Vucevic : « Je me sens plus à l’aise dans le cinq de départ »

Toujours aussi disponible et avenant, Nikola Vucevic a gracieusement répondu à nos questions vendredi soir à Portland. Il faut dire que le pivot monténégrin (et francophile) du Magic était de très bonne humeur après avoir réalisé un vrai match de costaud, à 30 points et 10 rebonds, et avec une régularité de métronome dans son tir en périphérie.

Réinséré dans le cinq majeur du Magic après l’expérience ratée avec Bismack Biyombo, Vucevic est revenu avec nous sur la saison remplie de haut et de bas d’Orlando. Mais, pas le temps de gamberger, car c’est Utah et Rudy Gobert qui les accueillent dès ce soir…

Nikola, vous venez de réussir un énorme match, à 30 points et 10 rebonds. Doit-on lier cette prestation à votre retour dans le cinq majeur ?

« Non pas forcément. Que je sois dans le cinq ou pas, je vais donner mon maximum. Je pense qu’on avait besoin d’un gros match. On avait besoin d’une victoire. Ça faisait longtemps qu’on n’avait pas gagné. Il y a eu quelques défaites difficiles. On a commencé ce road trip avec deux défaites, donc on voulait juste faire un meilleur match. On a bien commencé dès le début. Je me sentais bien. Mes coéquipiers ont pu me trouver dans de bonnes positions. Au final, c’est un bel effort de la part de toute l’équipe. »

Qu’est-ce que ça change pour vous, personnellement, de savoir si vous êtes dans le cinq ou si vous sortez du banc ?

« Ça change un peu quand même. Parce que je suis habitué depuis quatre ou cinq années à être dans le cinq. Je me sens mieux dans le cinq, commencer le match dès le début. Je me sens plus à l’aise dans cette position et je suis content d’y être à nouveau. »

Comment vous faites pour garder le moral justement quand les défaites s’enchaînent ?

« Ce n’est pas facile. Mais bon, je pense qu’on a montré cette saison qu’on pouvait être une bonne équipe. Maintenant, il faut qu’on le fasse tous les soirs. Il y a beaucoup de matchs où on ne joue pas à notre niveau. On ne sait pas vraiment pourquoi. Il faut rester positif. C’est une longue saison, il y a encore beaucoup de matchs. On est à la mi-saison. On espère rentrer dans un bon rythme et gagner quelques matchs d’affilée. Ça nous aiderait beaucoup. »

« Mon 4e coach depuis que je suis au Magic »

Comment vous expliquez-vous cette inconstance ? Et par suite, comment y remédier ?

« Je ne sais pas trop. On essaie tous de trouver la réponse à ces questions. C’est vrai qu’on a eu beaucoup de problèmes avec notre inconstance cette année. Il faut qu’on trouve un moyen de faire ce qu’on fait bien et qu’on s’y tienne. Qu’on ne commence pas à faire des choses qu’on ne sait pas faire. Voilà, si on continue à jouer comme ce soir, on aura une chance contre tout le monde. Si on défend, si on est agressif, si on s’aide les uns les autres en communiquant, ça peut vraiment nous aider. Portland, c’est une forte équipe d’attaque et on a bien réussi à les jouer en défense. Ensuite, en attaque, on doit continuer à faire bouger le ballon. On n’est pas une équipe avec une superstar qui peut aller scorer 30 points par soir. Il faut qu’on comprenne que chaque soir, ça peut être un gars différent [qui marque] et que la plupart des autres gars seront dans les 10 à 20 points. Il faut qu’on ait plusieurs gars à chaque match au-dessus des 10 points. C’est le moyen pour nous d’être une bonne équipe. »

Il faut également laisser le temps au temps pour que Frank Vogel installe son système, non ?

« C’est sûr que ça a pris du temps. Des nouveaux joueurs, un nouveau coach. Surtout pour moi, ça fait déjà mon 4e coach depuis que je suis [à Orlando]. Ça prend du temps pour s’habituer mais ça va de mieux en mieux. Et parfois même, ça prend plus d’une saison pour que l’équipe se connaisse comme il faut. On n’en est pas encore là. Je pense que ça va aller mieux pour nous. »

Propos recueillis à Portland