La descente aux enfers des Pistons

Huitième la saison passée, les Pistons envisageaient de franchir un cap cette saison, et de s’inviter dans le Top 4 d’une conférence très ouverte derrière le tandem Cleveland-Toronto. Mais à mi-saison, le bilan est décevant avec 18 victoires pour 22 défaites et une tristounette 11e place. Le plus inquiétant, c’est que l’équipe ne semble animée d’aucun sentiment de révolte lorsque les choses se passent mal…

« Il faut qu’on corrige ça, sinon ça va être une put… de longue saison » prévient Reggie Jackson. « C’est pour l’instant un enfer, et ça va être une put… de longue saison si on ne trouve pas un moyen de corriger ça. »

De quoi parle Jackson ? En fait, de la défense des Pistons, aux abonnés absentes ces derniers temps, plus particulièrement sur les tirs longue distance. Après les Warriors, c’est le Jazz qui a mitraillé de loin avec succès. Autre point commun : un 3e quart-temps à sens unique.

« On doit défendre » poursuit le meneur des Pistons. « Il faut qu’on force les autres à manquer leurs tirs. Je ne sais pas d’où vient… On ne le fait que la moitié du temps. On ne joue pas ensemble pendant 48 minutes, et soir après soir, on en paie les conséquences. »

Stan Van Gundy s’en veut de ne pas trouver de solution

Depuis neuf matches, les adversaires des Pistons se régalent à 3-points : 47%. Aucune équipe n’est aussi poreuse dans les tirs de loin, et Jackson cherche des explications…

« C’est un peu de tout… Parfois, on a des trous sur le plan mental » regrette Jackson. « On ne s’appuie pas sur nos principes. Je pense que parfois on ne joue simplement pas au basket, et on ne comprend pas sur qui on défend ou alors où se placer sur le terrain. Je pense aussi que trop souvent, on laisse notre attaque et nos shoots manqués dicter nos efforts en défense. On ne peut pas faire ça. »

Qu’en pense le coach qui voulait en début de saison que Detroit s’affirme comme une des meilleures défenses du pays ?

« On est incapable de stopper quelqu’un. On est simplement incapable » conclut SVG. « Sur les 21 premiers matches, on était la deuxième meilleure défense du pays, et aujourd’hui on est l’une des pires… Je suis frustré. Pas de mes joueurs. Je suis frustré après moi-même. D’être incapable de trouver une solution. Ce que je veux dire, c’est qu’on est incapable de stopper qui que ce soit ! »