Ce fut un cavalier seul du Jazz. Dans un de ces non-matchs dont la présaison a le secret, le Jazz a facilement vaincu une équipe réserve des Clippers. Ce fut au moins l’occasion pour les Français d’Utah de s’illustrer avec un double double pour Rudy Gobert (17 points, 10 rebonds, 3 contres) et un bon match pour Boris Diaw (4 points, 5 passes).
Pour Rudy Gobert, il s’agissait, semble-t-il, d’envoyer un message…
« J’ai vraiment le sentiment d’avoir quelque chose à prouver » a réagi le Français. « Tout le monde dit que je ne suis juste qu’un contreur, et je veux leur prouver le contraire. »
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Pour son nouveau coéquipier, il est surtout important de travailler.
« Ce n’était pas leurs titulaires mais c’était une équipe NBA » rappelle Boris Diaw. « Je me suis concentré sur notre équipe et j’ai trouvé qu’on avait plutôt bien fait circuler le ballon et qu’on avait bien tenu en défense. Parfois, c’est bien pour certains gars d’avoir l’opportunité de jouer. On a des gars qui cherchent encore à se trouver collectivement. »
Particulièrement en vue avec 15 points et 6 passes, Dante Exum a prouvé que sa blessure était de l’histoire ancienne.
« Il a continué à attaquer », reprend Quin Snyder dans le Deseret News. « Je trouve qu’il a joué dur. Ça va prendre du temps. Il y aura des moments où il va me détester. Il sait qu’on va le pousser. Il l’a accepté, et c’est le plus important. Je vais le coacher durement. Et il va jouer dur. »
Dante Exum très en vue
Présent jusqu’en fin de match, Dante Exum a beaucoup porté le ballon mais il en a surtout fait bon usage. Après une saison blanche, on ne peut qu’imaginer l’appréhension d’un retour au niveau NBA.
« Je me sens bien », affirme-t-il. « Je pense que c’est important pour moi d’avoir plus de temps de jeu. Comme tout le monde le sait, je n’ai pas joué depuis un moment. Je veux jouer le plus possible avant le début de la saison, comme ça je serai prêt quand viendra le premier match. »
Cette victoire nette et sans bavure avait des airs d’entraînement pour le Jazz qui a déroulé son jeu sans vraiment d’opposition. Renforcé de vétérans à l’été, le Jazz a bien conscience que ce n’était qu’une répétition.
« On essaie de s’améliorer à chaque match », commente sobrement Joe Johnson au Salt Lake Tribune. « On essaie de développer notre cohésion et de jouer des deux côtés du terrain. D’une certaine manière, ça importait peu qui jouait. On voulait savoir où on en était collectivement et individuellement. »
Bâti pour les playoffs, le Jazz doit désormais jouer dans la cour des grands.
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