Fâché contre ses joueurs, Stan Van Gundy interdit le dribble à l’entraînement

Reggie Jackson blessé depuis le début de la pré-saison, Detroit se prépare à une nouvelle saison sans son maître à jouer. Depuis le début du training camp, les Pistons patinent un peu et s’il n’a certes pas de valeur, leur bilan est tout juste équilibré avec deux victoires en quatre matchs. Mais davantage que les résultats, ce sont la forme et le fonds (de jeu) qui cloche pour Stan Van Gundy : en dehors des équipes internationales impliquées dans la pré-saison, Detroit n’est que la 27e attaque de la ligue avec 93.9 points sur 100 possessions et l’équipe la plus lente après Milwaukee avec seulement 98.45 possessions sur 48 minutes en moyenne (source : NBA.com).

Des entraînements sans dribble pour remédier au problème

Ces difficultés se sont particulièrement ressenties lors de leurs deux défaites, respectivement face à Brooklyn et San Antonio : 37 balles perdues cumulées pour 41 passes décisives et un piteux 9/42 à trois-points. Pour le président et coach de Detroit, le problème vient de l’obsession de ses joueurs pour le jeu en isolation.

« Nous avons beaucoup de mecs qui veulent juste jouer le un-contre-un et avoir leurs tickets-shoot et de fait, nous n’avions pas de bons tirs. » s’est-il lamenté auprès de MLive. « On ne prend jamais de tirs après deux pick-and-rolls consécutifs et ce genre de choses. Nous devons jouer davantage ensemble. Nous devons davantage faire circuler le ballon. Nous perdions beaucoup de ballons parce qu’ils n’ont pas le réflexe de faire la passe et quand on leur demande… »

De fait, il a décidé de rectifier le tir avec des entraînements… sans dribble. Les seules dérogations concernent le dribble en sortie d’écran et en amont d’une passe.

« Nous avons vraiment insisté sur ce point à l’entraînement : nous avons limité leur droit de dribbler et c’était un entraînement compliqué pour eux car cela va à l’encontre de tout ce qu’ils veulent faire. » explique le stratège, avant de détailler. « Il n’y avait pas le droit de dribbler de manière à ce que les gars qui partent en dribble, tête baissée, à chaque prise de ballon, se retrouvent dans des situations compliquées  mais nous leur avons expliqué que si dribbler fonctionnait, il n’y aurait pas eu de problème. Ce n’était juste clairement pas le cas et nous devions faire quelques ajustements.

Dès cette nuit, face à Milwaukee, Detroit aura l’opportunité de mettre en application les principes voulus par Stan Van Gundy : partager le ballon et trouver de meilleures positions de tir. En espérant que les joueurs règlent la mire : Kentavious Caldwell-Pope (2/16 à 3-pts), Stanley Johnson (0/6) ou Jon Leuer (3/11) doivent clairement faire mieux dans ce secteur…