Le retour aux sources plein d’espoir de Gerald Green

Neuf ans après son dernier match sous la tunique des Celtics, Gerald Green a de nouveau porté le trèfle à trois feuilles lors de la deuxième victoire de Boston face à Charlotte. Remplaçant de choix dans la future rotation de Brad Stevens, mais titulaire pour l’occasion, le globe-trotter a plutôt rassuré après ses pépins physiques et une fin de séjour difficile à Miami. Un peu rouillé, il a tout de même inscrit 13 points sur ses 20 minutes passées sur le terrain.

Une performance qui n’a pas dû surprendre Isaiah Thomas, lui qui a déjà croisé la route du voltigeur à Phoenix il y a deux ans. Le meneur de jeu lui décerne d’ailleurs volontiers un titre honorifique bien particulier.

« Il est incontestablement le meilleur joueur d’entraînement que j’ai vu » confie « IT » dans les colonnes du Boston Herald. « Vous pouvez demander aux autres. Parler aux gens qui ont fait partie de ses équipes et ils vous le diront. »

Et le meneur de se réjouir des qualités que la recrue va apporter en sortie de banc, qui ne sont pas sans rappeler celles d’un autre joueur qu’on dit convoité par les Celtes, J.R. Smith.

« Quand il est à son poste, tu ne peux pas défendre sur lui » poursuit-il. « Il apporte une dimension différente à notre équipe, que l’on n’avait pas. On n’a pas de gars comme ça dans notre équipe – 2m01, athlétique, qui peut scorer de plusieurs façons. Quand tu peux scorer et que tu es athlétique comme lui, c’est facile de s’intégrer. Et il est fort. Ça ne sera pas un problème. »

Deux époques, deux ambiances

Onze années après avoir débarqué dans le Massachusetts directement du lycée, Gerald Green a du mal à réaliser qu’il est aujourd’hui un vétéran.

« J’ai 30 ans. Je suis le plus âgé de l’équipe » constate-t-il. « Je sais que c’est fou mais j’en suis là. À être un des vieux qui enseigne aux jeunes quelque chose. Mais je crois que je peux aider les jeunes autant que j’ai été aidé quand j’étais jeune moi-même. »

Les rôles sont inversés plus d’une décennie plus tard, et le dunkeur fou souhaite se servir de l’accueil qu’il avait reçu à l’époque ainsi que toutes les galères qui ont émaillé son parcours, pour conseiller les plus jeunes de la maison verte.

« Tony Allen m’aidait » se souvient-il. « Quelques vétérans m’ont montré la voie. J’étais juste si jeune et je ne comprenais pas ce qu’il se passait. J’ai cru que c’était acquis. Maintenant je peux dire à ces jeunes gars « Hey mec, ne soit pas comme moi, ne te repose pas sur tes lauriers ». Ça m’a pris du temps, mais je me sens chanceux d’avoir pu passer au-dessus de ça. Si tu prends tout ça au sérieux, tu peux faire une super carrière. Quand je suis arrivé dans ce business, j’avais toujours une mentalité de lycéen. Comme si c’était de l’AAU, sauf que j’étais payé. Maintenant que je suis de retour ici, que j’ai traversé tant de choses – partir de la ligue et revenir, la D-League, etc – je comprends vraiment ce qu’il faut faire pour être un pro. »

Doyen de l’équipe – devançant d’une courte tête un autre arrivant, Al Horford – le dunkeur fou en a encore sous le capot et compte bien faire valoir sa moyenne plus qu’honorable de 10 points en près de 500 matchs.

« Je sens à la fois que je suis plus vieux que mon âge, mais aussi que je ne suis pas dans la ligue depuis si longtemps que ça. Ça passe tellement vite. Je sens que j’ai encore beaucoup à donner. J’espère qu’à la toute fin, je n’aurai plus rien à donner. »

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.