Trois semaines après avoir pris la porte, George Karl sort de son silence dans une interview au Sacramento Bee. L’ancien coach des Kings revient sur ses 15 mois tumultueux à la tête de l’équipe, et plus précisément sur sa relation houleuse avec DeMarcus Cousins.
« Je ne me suis jamais senti bien avec DeMarcus, et une partie est due à ma stupidité d’avoir déclaré qu’aucun joueur n’était intransférable. Je le pense toujours, mais j’aurais dû avoir l’intelligence de ne pas le dire, et personnellement, à aucun moment, je n’ai pensé que DeMarcus allait être transféré. »
Malgré les efforts de Vlade Divac pour réconcilier son coach et son meilleur joueur, leur brouille a pesé sur toute la saison des Kings, et le vrai souci, c’est que Karl ne s’est jamais senti soutenu.
« 80% du temps, les Kings ont fait ce qu’il fallait faire. Mais je suis quelqu’un de la vieille école, et je pense qu’un coach doit sentir qu’il a le pouvoir et qu’il est soutenu. Je n’ai jamais ressenti ce niveau de soutien. »
« Les joueurs voulaient que je me dresse devant Cousins »
Il évoque plus particulièrement l’incident du début de saison, lorsque DeMarcus Cousins s’est lâché sur son coach dans le vestiaire après un revers face aux Spurs. Vlade Divac était présent dans le vestiaire, et il a refusé que Karl suspende Cousins, préférant lui coller une amende…
« Vlade était juste là, et quand ils ont soutenu Cousins plutôt que moi, je me suis dit que j’étais dans une position délicate et que Cousins avait le pouvoir. Plusieurs fois, ils ont envoyé le même message, plusieurs fois, ils l’ont envoyé aux joueurs. Les joueurs voulaient que quelqu’un se dresse devant Cousins, et ils voulaient que ce soit leur coach. Mais à ce moment-là, j’ai compris que j’avais le choix entre accepter ce compromis ou tout foutre en l’air. Mon boulot était de faire de nous une meilleure équipe de basket, et de finir la saison. »
En clair, Karl conseille aux Kings de choisir un coach qui aura les pleins pouvoirs, et qui sera soutenu en cas de conflit.
« Qu’ils transfèrent ou pas Cousins, ils doivent donner les pleines autorités à leur coach. Ils doivent le laisser entraîner. Cela prend des années pour construire une équipe. Cela devient une culture, et une force. »