Au repos forcé pendant deux semaines, Stephen Curry va rater la fin du premier tour, et normalement (si les Warriors se qualifient cette nuit), au moins les trois premières rencontres du deuxième tour.
Curry de retour dans deux semaines ? Peu probable
Le MVP en titre sera alors à nouveau évalué pour savoir si son genou lui permet de rejouer à haut niveau. Pour le préparateur physique, Tim Grover (qu’on avait rencontré en 2013), une absence de deux semaines est une estimation très généreuse, voire carrément irréaliste.
« Désolé mais c’est impossible de dire qu’il sera prêt à rejouer dans deux semaines, peu importe la légèreté de son entorse [du genou], » explique-t-il dans The Vertical.
Expliquant que ses protections aux chevilles ont reporté la douleur « au stade supérieur », à savoir le genou, Tim Grover rappelle que le meneur des Warriors ne peut vraiment jouer son jeu que s’il peut accélérer, changer de direction, et donc utiliser ses jambes (chevilles et genou) librement. Sans arrière-pensée.
« La stabilité au niveau des chevilles est essentielle. Plus les jambes seront fortes, plus le joueur sera explosif dans toutes les directions : latéralement, devant, derrière, verticalement, les arrêts et changements de rythme… C’est comme une voiture de course. Les chevilles sont les pneus. En milieu de course, les équipes changent les pneus, pas le moteur, pour que la voiture puisse continuer à rouler vite. Pneus de mauvaise qualité, mauvaise course. »
Les Blazers, les grands gagnants ?
Les Warriors sont de sacrés petits bolides, eux qui sortent pleine balle d’une saison historique à 73 victoires et 9 défaites. Maintenant que leur meilleur pilote est sur la touche à un moment clé, et malgré toute sa bonne volonté pour revenir le plus vite possible, ça relance forcément les écuries concurrentes…
« Ça va clairement faire réfléchir les autres équipes qui peuvent maintenant croire qu’elles ont une meilleure chance d’avancer, » avance quant à lui Danny Ferry dans l’Oklahoman. « Maintenant, est-ce que ça va vraiment être deux semaines d’absence ? C’est pour ça que ça rend les choses encore plus intéressantes. Il faudra voir comment il réagit et comment il se sent, mais je suis certain qu’ils prendront toutes leurs précautions. »
Tous d’accord pour dire que deux semaines semblent être une perspective minimale, les spécialistes NBA reconnaîtront aisément que les blessures de Blake Griffin et Chris Paul, coup sur coup, rebattent également les cartes pour les Blazers qui pourraient bien s’inviter en demi-finale de conférence… justement contre les Warriors.
Ce serait alors un moindre mal pour les champions en titre qui n’auraient pas à affronter la troupe de Doc Rivers au sommet de sa forme, eux qui (faut-il le rappeler) avaient sorti les Spurs dès le premier tour l’année passée.