Parmi les vainqueurs de la nuit, LeBron James, Kyrie Irving, Kawhi Leonard ou encore Andre Iguodala terminent avec une meilleure évaluation que Marcus Smart. Mais les chiffres ne font pas tout, et si nous avons choisi Marcus Smart comme MVP, c’est tout simplement parce qu’il a fait basculer le match entre les Celtics et les Hawks.
En attaque tout d’abord en plantant 11 points de suite dans le money time pour arracher la prolongation, mais aussi en s’occupant du cas Paul Millsap. C’est peu de dire que l’intérieur des Hawks était chaud bouillant, humiliant un à un ses adversaires directs. Finalement, Brad Stevens lui colle Smart sur le dos dans le 4e quart-temps.
« Le coach nous a regardés, et nous a dit un truc du genre : « Vous savez quoi, on va essayer quelque chose d’inédit » » raconte Smart. « Il m’a alors regardé et m’a dit : « Marcus, tu défends sur lui ». C’est tout ce qu’il a dit. »
Avec Smart sur le dos, Millsap ne va plus inscrire que 2 points en 14 minutes à 1 sur 5 aux tirs. Son unique panier, ce sera lorsque Smart le délaissera une seconde, avec deux points inscrits près du cercle face à Jae Crowder.
« Marcus a gardé Millsap à 45 points pendant 20 minutes » s’enflamme Evan Turner. « Ça peut sembler fou mais Smart a évité qu’il atteigne les 50 points. Vous pouvez l’écrire ! »
« Parfois, il faut lui dire de se calmer »
Mis à l’amende par la NBA pour son ridicule flop du Game 3, Smart voulait prouver qu’il n’était pas que le champion de la maladresse et un tricheur. C’est aussi un homme de mission et un remarquable compétiteur.
« Parfois, il faut lui dire de se calmer mais la plupart du temps, il est à l’aise dans ce genre de situation. Qu’il ait le ballon ou pas, qu’il ait le meilleur joueur adverse à s’occuper, peu importe. Il va être unique en NBA, et il n’a que 22 ans. Imaginez ce qu’il va devenir dans quelques années… »
Il va peut-être devenir l’un des meilleurs défenseurs de la ligue. L’équivalent d’un Tony Allen, capable de se sacrifier sur le meilleur attaquant adverse.
« Je pense que j’ai provoqué des arrêts cardiaques à tous mes coaches » ironise-t-il. « Je ne suis pas parfait, je fais des erreurs, mais qui n’en fait pas ? Je suis un joueur de basket, et je n’ai pas vraiment de position sur un terrain, et je pense que c’est ce qui m’a rendu unique en grandissant. C’est difficile de définir ma position… Aussi dingue que cela puisse paraître, j’ai déjà défendu sur Porzingis, et des gars comme ça. Défendre sur des intérieurs et couvrir des arrières, c’est dur. Mais je mets tout ma fierté en défense, et mes coéquipiers et mes coaches le savent. Ils ont confiance en moi pour le faire. »
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