La défense des Warriors a du plomb dans l’aile

« C’est la NBA, tout le monde peut se prendre une fessée. »

Luke Walton a bien raison. Ses Warriors sont arrivés un peu trop faciles au Palace d’Auburn Hills et ils en ont payé le prix fort avec leur deuxième défaite en trois matchs, et leur quatrième de la saison.

La défense au banc des accusés

Pour la soirée dédiée à Ben Wallace (un super moment d’émotion à la mi-temps), les Pistons ont fait honneur à leur glorieux ainé en se battant comme des beaux diables pour s’imposer face aux champions en titre… avec la manière !

« On s’est fait défoncer, » a ajouté Draymond Green dans son style si particulier.

Pas très poussée dans l’analyse, l’ailier fort est pourtant parfaitement au point sur la conclusion à tirer de cette soirée. Menés dès le début du match, les Warriors ont certes su répondre en premier quart. Mais la suite a été un long chemin de croix, avec notamment un 21/68 aux tirs pour les Californiens, excepté Stephen Curry (38 points à 13/26).

« Je pense qu’on aurait pu revenir, mais on n’a jamais réussi à faire de stops en défense et à se lancer en attaque. On n’a pas réussi à les arrêter et au contraire, on a fait trop de fautes, » a signalé Harrison Barnes sur ESPN.

Les Warriors ne sont en effet plus les mêmes dans l’aspect défensif. C’est bien là que le bât blesse pour Golden State qui a encaissé plus de 100 points de moyenne sur ces cinq derniers matchs. C’est bien simple : seuls les Lakers n’ont pas atteint cette barre mais ils n’en étaient vraiment pas loin à 98 unités…

Une marge de manoeuvre désormais réduite ?

« C’est là qu’on a perdu le plus de terrain, » confirme Andrew Bogut, le baromètre de l’équipe en défense justement. « On pourra toujours marquer des points mais notre défense a été horrible, même sur les deux dernières victoires qu’on a obtenues. »

Incapables d’arrêter les pénétrations des Pistons, ou les rebonds offensifs avec Andre Drummond et Aron Baynes qui se sont fait plaisir, les Warriors se sont fait prendre à leur propre piège. Leur marge de manoeuvre s’est soudainement réduite parce que la fatigue commence à se faire sentir. À l’image du premier match de retour dans le cinq majeur pour Harrison Barnes (fini à 2/11), ou encore Draymond Green qui finit à 1/7, il ne faut pas faire l’impasse sur le travail défensif…

Sinon, c’est la sanction !

« Je pense qu’on sait qu’on est capable de battre tout le monde. Mais la différence entre les Golden State, San Antonio, Cleveland et nous, c’est qu’on doit le faire soir après soir, après soir, après soir. C’est ça notre véritable défi, » conclut Stan Van Gundy.