Cela devait être une défaite programmée comme une autre. Et puis Kobe Bryant (4/20) a annoncé qu’il raccrochait et c’est devenu un revers moins amer, plus épicé. Un brin historique même. Après une première mi-temps pathétique (11/49 !), les Lakers de Nick Young et Jordan Clarkson ont baissé pavillon (103-107) en faisant quand même douter des Pacers endormis par la médiocrité adverse. Paul George (39 pts) s’est montré décisif quand Indiana était dans le dur.
Un début de match honteux
« J’ai abandonné l’idée de changer l’approche de Kobe il y a quinze ans. Il est ce qu’il est et j’en suis reconnaissant. » Voilà pour Mitch Kupchak. « J’aimerais que Kobe trouve un équilibre dans son jeu ». Voilà pour Byron Scott.
Sommés de s’épancher sur la retraite annoncée du quintuple champion NBA, le GM et le coach des Lakers n’ont pas oublié de rappeler, même avec du cirage, que Kobe restera toujours Kobe. Pour le premier match de sa tournée d’adieu, l’arrière aux 17 All Star Game a voulu guérir le mal par le mal : je ne mets plus un shoot, j’en prends encore plus ! Après 16 minutes, alors que les Lakers ne pointent par miracle qu’à -12 le MVP 2008 a pris un seul tir de moins (11) que les quatre autres titulaires réunis. Le hic, c’est qu’un seul a crevé le filet !
Dans une ambiance tristounette et un Staples qui honnêtement donne l’impression de se foutre du score, L.A touche le fond en premier quart-temps : 2/23 aux tirs ! Indiana capitalise franchement mal malgré ou par excès de supériorité peut-être. L’adversité frôle le ridicule pour le dauphin de l’Est quand les hôtes ratent leurs trois premiers shoots en entame de deuxième quart-temps. Indiana se laisse endormir par l’apathie de Lakers sans rythme.
Le trio George-Hill-Ellis assure le service minimum alors qu’en face Jordan Clarkson surnage dans le marasme d’adresse : 11/49 dont 2/15 à 3 pts. Après avoir compté 18 pts de retard dans cette mi-temps catastrophique, L.A limite la douloureuse à -7 (41-48) à la pause grâce à ses 11 lancers. Kobe et son « frère » Metta World Peace rentrent aux vestiaires sur un cauchemardesque 2/21 aux tirs. Quand C.J Miles et Paul George prennent un coup de chaud derrière l’arc, Nick Young sort le Staples de son roupillon en scorant trois paniers primés en moins de deux minutes.
Kobe ô éternel Kobe
Grâce à son Swaggy P, les Lakers ne sont qu’à 15 pts après trois quart-temps. L’arrière-shooteur au sourire de VRP remet le couvert en scorant 7 pts dans les six premières minutes du dernier quart-temps. Imité par Clarkson, MWP et Julius Randle – qui claque un dunk rageur en contre-attaque –L.A revient à -6 grâce à un 16-7 inattendu. Heureusement pour Indiana que Ian Mahinmi rentre ses quatre lancers pour éviter l’embarras d’un retour à l’équilibre. Monta Ellis redonne même trois possessions aux siens, à 3 minutes de la fin.
Kobe vient de revenir sur le parquet. Il ira de son tir primé, juste avant le sixième de la soirée de Nick Yong. Paul George score lui 5 pts de rang avant de perdre la balle à +5 et moins de 45 secondes à jouer. Jusque-là à 1/9, Metta World Peace prouve que si 2010 est loin, il peut encore mettre des paniers cruciaux à 7m25. Le Staples s’emballe, enfin. L.A est à -2 et 26 secondes au chrono.
Byron Scott ordonne la faute, il ramène George sur la ligne de réparation. L’ailier All Star fait le plein (98-102). Rebelote 8 secondes plus tard après un floater de Clarkson. A -4 Kobe rappelle que même à la ramasse il reste Kobe. A 8 mètre il fait mouche et oblige Paul George au sans faute sur la ligne des lancers. Le Californien fera 3/4, assez pour sceller l’affaire après un ultime air ball longue distance de Kobe.
Indiana a souffert là où cela aurait dû être facile. L.A s’incline après un dernier quart temps réussi. Il en aurait fallu au moins un de plus.
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