Y a-t-il une vie après le basket pour Gregg Popovich et son « Big Three » ?

On en parle depuis des années et forcément, cela n’a jamais été aussi vrai que cette année : le « Big Three » des Spurs arrive à la fin du parcours. Tim Duncan (39 ans) et Manu Ginobili (38) pourraient même partir dans quelques mois et pourtant, il est aujourd’hui impensable d’imaginer les Spurs sans eux. On sait qu’ils ne pourront pas jouer éternellement, mais peuvent-ils intégrer le staff ou la direction ?

« Vous partez du principe que je me soucie de ce qui va arriver après mon départ, » explique pourtant un Tim Duncan impassible à NBA.com. « Nous avons un bon noyau ici, de très bons jeunes. Evidemment, nous avons aussi recruté LaMarcus Aldridge et Kawhi est bien parti pour devenir un joueur incroyable. Il y aura encore une bonne équipe pour un moment ici. Ça fait des années qu’on fait ça. »

Manu Ginobili plus préoccupé par sa famille

Après 19 saisons consacrées aux Spurs, Tim Duncan ne restera peut-être pas dans le giron du club mais il élude le sujet. Plus franc, Manu Ginobili a lui déjà hésité à prendre sa retraite cet été et il ne cache pas qu’il gèrera ça à sa façon.

« Ce genre de décision, savoir si on continue de jouer ou pas, change complètement votre vie et je suis un peu plus égoïste là-dessus. Je m’inquiète beaucoup plus de mon bien-être futur, de mes enfants, de ma famille, de ce que nous allons faire, d’où nous allons vivre, plutôt que de ce qui va arriver aux Spurs. Avec tout le respect que je leur dois évidemment. J’aime cette franchise et j’y resterai probablement attaché d’une certaine façon. Mais pour un changement de vie aussi important, je serais peut-être un peu plus égoïste. »

Lancés dans leur nouvelle vie ou leur reconversion, les deux futurs anciens Spurs n’auront sans doute pas beaucoup de temps pour la nostalgie. Contrairement peut-être à Tony Parker qui lui prévoit de jouer encore jusqu’à 38 ans, si son corps et les Spurs lui permettent. Et qui a encore un peu de mal à se projeter.

« R.C. [Buford, GM des Spurs] et Pop ont toujours fait un incroyable travail pour faire venir de gros talents dans cette franchise et elle sera entre de bonnes mains lorsque le Big Three partira à la retraite. »

Gregg Popovich : « Ce n’est pas ma vie, c’est du basket »

Finalement, le plus dur sera peut-être pour Gregg Popovich, qui avait pendant longtemps pensé qu’il tirerait sa révérence en même temps que Tim Duncan, avant de se faire piéger par LaMarcus Aldridge qui lui a demandé de rester pour la durée de son contrat avec les Spurs.

« Ma vie sera toujours la même. Quand ces trois gars partiront, ma vie sera exactement la même. C’est du basket. Ce n’est pas ma vie, c’est du basket, » relativise-t-il avant de finalement céder à un brin de nostalgie. « J’y ai pensé il y a cinq ans. J’y pense tout le temps. Plus que tout, je serai surtout triste de ne plus les voir dans les parages. Quand vous avez été avec quelqu’un autant que je l’ai été avec ces trois-là, ça me manquera forcément de ne pas les voir lorsque je me rends à la salle. Mais bon, vous savez, la vie continue pour tout le monde. »

Cela dit, si les Spurs conservent Tony Parker jusqu’à ses 38 ans, Popovich pourrait quitter la scène en même temps que le dernier membre de son « Big Three », sans pour autant trahir sa promesse faite à Aldridge.