Avant cette nuit, seuls Karl Malone et Kareem Abdul-Jabbar étaient parvenus à compiler en playoffs plus de 28 pts et 10 rbds à plus de 38 ans. Tim Duncan rejoint les deux meilleurs marqueurs de l’histoire de la NBA avec une performance dont il a le secret : 28 pts à 14/23 aux tirs, 11 rbds, 4 pds, 2 ints et 1 ct. C’est aussi son 159e double double en carrière en playoffs. Personne n’a fait mieux.
Pendant que Tony Parker et Manu Ginobili cumulaient un affreux 2/12 aux tirs, Duncan faisait des misères à DeAndre Jordan, que beaucoup considèrent comme le meilleur défenseur de l’année. Souvent avec la planche comme à son habitude.
« Il continue de me bluffer, il est incroyable. Je ne pensais pas qu’il pourrait encore me surprendre mais il l’a fait », s’extasie Gregg Popovich.
On soulignera aussi sa capacité à éviter sa 6e faute dans la prolongation alors que l’équipe n’en menait pas large sans Parker blessé, et Ginobili sorti pour 6 fautes.
Bref, ce Duncan est immortel, et à bientôt 39 ans (il les aura samedi), il reste l’un des meilleurs intérieurs de la NBA, et sans doute le meilleur ailier-fort de l’histoire.
« Il est comme ça depuis que je joue avec lui », conclut Boris Diaw, avec un sourire qui cache mal l’admiration.