Indiana, un mental à toute épreuve

A la fin janvier, Frank Vogel a touché le fond.

Ses Pacers, si fringants la saison passée, étaient déjà à 15 victoires sous les 50%. Avec un bilan négatif de 15 victoires pour 30 défaites, le coach d’Indiana n’avait clairement pas le moral. Il faut dire que les Pacers venaient alors d’enchaîner 7 défaites d’affilée dont une en prolongation et trois avec deux points d’écart…

Des ressources mentales insoupçonnées

Mais 4 victoires de rang avant la coupure du All Star ont remis du baume au coeur des troupes de l’Indiana. Mieux, les coéquipiers du revenant George Hill ont même compilé un superbe bilan de 7 victoires en 9 matchs en février. Avec leur série actuelle de 6 victoires de suite, ça donne donc 13 succès sur leurs 15 derniers matchs. Malgré l’absence de Paul George, le départ de Lance Stephenson, et la petite forme de Roy Hibbert, les Pacers sont bel et bien l’une des équipes en forme du moment. Un magnifique retournement de situation !

« On a gardé le moral même quand on perdait. » avance Donald Sloan dans l’Indy Star. « Les gars ont gardé la tête haute pendant tous ces moments difficiles. On a simplement un bon groupe. Je ne pense pas qu’on aurait pu réussir à tenir comme on l’a fait si on avait eu différents joueurs. »

Sans leur star Paul George qui a néanmoins repris l’entraînement, les Pacers ont effectivement fondé leurs succès récents sur des ressources mentales insoupçonnées. A l’instar d’un Ian Mahinmi que les Bulls ont essayé de faire craquer en l’envoyant sur la ligne des lancers en fin de match, les hommes de coach Vogel ont un mental d’acier.

« Je pense que beaucoup de nos gars sont revanchards. » explique quant à lui George Hill. « Les joueurs cadre qui sont là depuis quatre ans ne savent pas ce que c’est de ne pas être dans la course aux playoffs. Donc ça nous a motivé à être encore plus dur avec les nouveaux en leur disant qu’on ne peut pas accepter de perdre. On doit continuer à jouer le style de basket des Pacers, dur et physique en défense. »

Un collectif à toute épreuve

Les deux dernières défaites d’Indiana ? Face à San Antonio et Oklahoma City. Rien de déshonorant. A l’inverse, les Pacers se sont bien défendus contre les deux derniers finalistes de conférence Ouest. En pleine bourre, la troupe d’Indiana symbolise l’idée de cohésion collective avec 9 joueurs qui marquent entre 9 et 14 points. Le Magic en a fait les frais hier soir et George Hill, le leader de l’escouade, en a lui tiré les bénéfices en ramassant un triple double face aux Cavs… bien aidé par ses partenaires sur le coup.

« Parfois, on essayait de changer nos schémas défensifs qu’on utilisait depuis deux ou trois ans. Mais en fin de compte, on a décrété qu’il valait mieux qu’on reste avec ce qu’on sait faire et qui avait fait ses preuves. » confie David West. « On s’est alors amélioré et notre défense nous a permis de gagner quelques matchs. Le message est toujours le même : restez prêts, croyez les uns en les autres et restez confiant. On verra bien ce qui se passe. »

Quand ils étaient dans le dur, les Pacers ont gardé la foi et ont surtout continué à se faire confiance les uns les autres. Le résultat est visible désormais.

Indiana figure actuellement dans la course aux playoffs à l’Est, à la 7e place (29 victoires pour 34 défaites) après avoir un temps chuté jusqu’à la 12e place. La force des Pacers, c’est de présenter une multitude de menaces : un soir, c’est George Hill, un autre David West ou encore Rodney Stuckey ou Ian Mahinmi qui va sortir de sa boîte pour porter l’équipe. Comme l’avait si bien résumé Forrest Gump, on ne sait jamais sur quoi on va tomber…

Avec un mois de compétition à disputer, les Pacers semblent bien lancés pour déjouer les pronostics qui les voyaient échouer dans les bas-fonds du classement. A l’inverse, Indiana commence à faire peur dans la conférence Est… et surtout, si Paul George arrive comme une fleur pour le début des playoffs !