DeAndre Jordan punit les Spurs

Gregg Popovich a été pris à son propre piège… S’entêtant à envoyer DeAndre Jordan sur la ligne (10/28 aux lancers-francs !) dans le money time, les Spurs en oublient de jouer au basket, et ils s’inclinent 119-115 au Staples Center. Même sans Blake Griffin, les Clippers ont du répondant, et c’est dans la raquette qu’ils sont allés chercher cette victoire importante.

« Vacances j’oublie tout, plus rien à faire du tout ? » Tony Parker a bien pris une agréable semaine de repos, mais de là à oublier son jeu, quand même pas ! En deux premiers quart temps parfaits (15 pts et 7 passes), le meneur des Spurs a remballé au placard sa première partie de saison cahin-caha. Et quand TP déroule, les Spurs retrouvent leur basket d’impériaux champions : fluide, facile, remuant et altruiste.

Kawhi Leonard transparent

Même avec un Kawhi Leonard à 1/11 aux tirs et deux lancers tentés, San Antonio vire à +3 la pause (52-55), malgré des Clippers à presque 55% de réussite. L.A paye le 4/14 aux lancers de DeAndre Jordan – moins à l’aise sur la ligne qu’en tête de raquette pour grimper sur Tim Duncan et tenter un dunk impossible et impensable, et laisse 14 points de réparation en route.

Cette gabegie un brin honteuse n’explique pas le mauvais début de troisième quart temps des hôtes, qui laissent les lancers aux Eperons. Les Texans donnent une leçon d’opportunisme et Tony Parker (21 pts, 13 pds) continue son festival. Tim Duncan est toujours là en soutien, plus Marco Belinelli, trop occupé à se faire postériser par DJ. Le matelas des Spurs gagne en plumes (+11) avant un premier coup de chauffe signé J.J Redick. Le Blue Devil instigue alors un 8-0 et six minutes VIP : Jamal Crawford à trois points, CP3 au drive et à la passe, DJ au dunk et aux claquettes.

Le Hack-a-DJ, le niveau zéro de la tactique

Sur un double rebond offensif, l’oublié du All Star Game, qui se régale devant Tiago Splitter, annihile le tir primé de Manu Ginobili et place L.A devant à l’orée du dernier quart. Le rythme sied moins au champion, trop enclins au gâchis de minimes. Après 36 minutes, les Clippers ont inscrits 52 pts dans la raquette contre 28 pour les Spurs, cela explique leur 55% aux shoots. Gregg Popovich sort le Hack-a-DJ de sa palette à -7 et 8 minutes à jouer, pendant que son Timmy enfile trois paniers consécutifs.

En sept passages consécutifs sur la ligne des lancers, même Aron Baynes s’en excusera d’une tape amicale presque gênée, DeAndre Jordan (26 pts, 18 rbds) maintient l’écart à 6 points. Le Staples s’agace et siffle mais San Antonio n’en profite pas, la faute à un arrosage en règle. L.A reste en tête (105-101) à 4’30 du terme. Le Doc sort enfin Jordan, si dominateur dans la peinture, Danny Green y va immédiatement de son lay up facile dans une raquette orpheline sans non plus inverser le momentum.

Tim Duncan (30 pts, 11 rbds) pense y arriver en cassant le cercle sur la tronche de Matt Barnes mais CP3 devant ses paumes tendues puis Jamal Crawford dans le corner primé laisse L.A à +4. Il reste 32 secondes au chrono, DeAndre Jordan est de retour sur le parquet.

Belinelli calme la salle lui aussi à trois points, l’odeur des playoffs se hume, Pop demande à ne pas faire de faute et CP3 enchaîne par un jump en sortie de dribble dans le dos (117-114). Le Doc lui ordonne la faute sur El Manu avec 7 secondes à jouer. L’Argentin rate le second lancer, J.J Redick gobe le rebond et part sur la ligne des lancers. Il fait le plein. Lob City continue de gagner sans Blake Griffin. Et si finalement sa blessure était un mal pour un bien.

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