LA Clippers : Austin Rivers déjà dans le dur

Il a fallu trois rencontres pour qu’Austin Rivers marque son premier panier. L’évènement s’est produit cette nuit face à Boston et n’a pas manqué d’être remarqué. Après sept échecs lors des deux précédentes rencontres, l’arrière a inscrit sa première tentative pour son troisième match, avant de manquer les deux suivantes. Certes, les intégrations sont toujours délicates mais pour le moment, Austin Rivers peine vraiment à trouver son rythme (2 points à 1/10 aux tirs, 5 passes, 3 balles perdues en 41 minutes de jeu depuis son arrivée).

Or sa présence au sein de l’équipe est, plus que tout autre joueur, observée de très près. Premier fils d’entraîneur à jouer pour son père, Austin Rivers a la pression. Décevant depuis son arrivée dans la ligue (6,8 points à 38,7% en carrière), le joueur ne fut pas prolongé l’été dernier par les Pelicans. Désormais aux Clippers, il est censé amener de la densité à une équipe qui manque cruellement de profondeur de banc.

Doc Rivers : « L’été dernier, j’ai vraiment hésité à le recruter… »

La nuit dernière, tous les remplaçants angelenos affichaient un ratio +/- négatif et Austin Rivers ne faisait pas exception. Au-delà du lien intime entre le joueur et son entraîneur, la question est de savoir si l’ancien élève de Duke correspond au besoin de l’équipe.

« Nous avions eu une petite opportunité cet été (pour récupérer Austin Rivers) et j’hésitais (…) La question de sa contribution m’a plus fait réfléchir que celle de la paternité, je peux vous le dire, » reconnaissait l’entraîneur  à USA Today au moment de l’échange.

Doc Rivers a finalement conclu que son fils était l’homme de la situation, plus que Jordan Farmar coupé le même jour. Cependant, si Austin remplace en effet l’ancien Laker, il ne présente pas les mêmes faits d’armes que ce dernier. En route pour les playoffs, Los Angeles aura pourtant besoin d’expérience et sans aucune campagne de ce type à son actif, ce n’est pas le fils du président qui remplira ce besoin.

« Si je ne joue pas bien, il me mettra sur le banc. C’est comme ça, il veut gagner. Il ne me fera aucune faveur. Je dois tout mériter et je pense que les gars le savent. Si nous n’avions pas autant de caractères bien trempés, l’échange ne se serait pas fait, » assurait Austin Rivers lors de son arrivée.

En fin de contrat, ce dernier doit retrouver son jeu. Sans agent depuis sa rupture avec David Falk, il ne peut plus compter que sur ses performances pour retrouver une cote suffisante afin d’obtenir un contrat digne de ses ambitions. Et s’il n’y parvient pas, Doc Rivers sera dans l’obligation de le laisser partir.