Les Spurs repoussent les Hornets Manu militari

San Antonio a encore bien failli se prendre les pieds dans le tapis. Sur le parquet des Hornets qui restaient sur 5 victoires consécutives, les Spurs, en back-to-back, ont dû s’en remettre au talent d’un Manu Ginobili en grande forme (27 pts, 10/14 au tir) pour s’imposer 93-98. Tel un charognard, « El Manu » a senti l’odeur du sang à 85-86 et a puni la défense de Charlotte sur trois séquences afin d’assurer un 24e succès en 40 matchs pour les siens cette saison. Il n’a pourtant pas manqué grand-chose aux protégés de MJ pour signer un nouveau gros coup. Avec du bon Kemba Walker (28 pts) et une défense qui a pris le dessus en 2e période, mais des lieutenants trop discrets, à commencer par Lance Stephenson encore un peu juste pour son retour après plus d’un mois sans jouer (8 pts, 2 pds).

Le patient texan n’est toujours pas guéri. Cette nuit encore, il aura manqué à San Antonio cette capacité de gestion qui faisait leur force la saison passée. Même sans Leonard, les Spurs doivent retrouver cet instinct de tueur. Car sans un grand Manu Ginobili contre Charlotte, la victoire leur aurait sans doute encore filé entre les doigts.

Ginobili pompier de service

Coach Popovich n’apprécie que très peu l’entame de match de son équipe. En plus de devoir assister impuissant au 2+1 de funambule de MKG, et au dunk stratosphérique de Henderson sur Duncan, le gourou barbu des champions en titre constate rapidement que la machine ne tourne pas rond, comme le prouve le 0/4 au tir de son meneur Parker (11-8). En conséquence, il change entièrement son cinq dès le premier temps mort, pour un résultat immédiat. Avec un quintet Mills-Joseph-Ginobili-Diaw-Splitter sur le parquet, San Antonio donne une leçon de réalisme aux Hornets. Gino prend le contrôle des opérations en décrochant lui aussi son panier plus la faute, tout en toucher. A 4/5 au tir pour finir le 1er acte, l’Argentin remet quasiment à lui seul dans le droit chemin des Texans revenus à la faveur d’un 9-0 (18-22).

Bonner et Green haussent le ton

En guise de réponse, coach Clifford venait de faire rentrer Lance Stephenson sur le terrain. Absent depuis 14 matches, l’ex pacer ne peut évidemment pas jouer les sauveurs (1/5 au tir pour débuter). Et à son retour, Parker retrouve de l’adresse en se rapprochant du cercle, avant de décaler Bonner par deux fois à 3 points. Le break est fait (30-41) et Green imite le Red Mamba en claquant deux nouveaux paniers derrière l’arc. Il faut alors toute la détermination de Bismack Biyombo pour éviter un massacre. D’une petite claquette après un lancer raté de Walker, puis un block sur Mills qu’il conclura à son tour par un 2+1 (42-52). A 7 secondes de la pause, les Spurs parviennent néanmoins à se créer un shoot nickel, l’œuvre de Ginobili pour le 5e panier à 3 points du 2e quart pour les Texans… sur 5 tentatives (45-57).

Biyombo sort la boîte à gifles

En formidable booster défensif, Biyombo va maintenir son équipe en vie dans le 3e quart-temps en alignant quatre bâches ultra-spectaculaires. Ces actions décisives sont accompagnées par les contres de Walker et Henderson, bien décidés à prolonger leur série. Charlotte revient jusqu’à -6, sur un lancer-franc de Biyombo (61-67). Dans un style moins académique qu’Al Jefferson, toujours blessé, le Congolais entretient l’espoir. Mais le soufflet retombe lorsqu’il rejoint le banc sous les applaudissements de la foule et les félicitations de ses coéquipiers. La vieille garde Parker-Ginobili-Duncan saisit alors l’opportunité de recréer un écart. Walker répond cependant au fade-away de TP par un drive qui maintient les Hornets sous la barre des 10 points d’écart (68-76).

Gino buzze les Hornets

Stephenson retombe dans ses travers au début de 4e quart, et en vient même à louper deux lancer-francs. Heureusement pour lui, Hairston rattrape la boulette en envoyant un trois points osé dans le corner. Le rookie de Charlotte remet ça deux minutes plus tard, encore après un lancer manqué de « Born Ready », et un rebond offensif de Maxiell (81-83). Deux coups du sort qui font mal au moral des Spurs qui voient leur adversaire revenir dangereusement à 85-86 grâce à l’abnégation de Kemba Walker. Il faudra alors toute la science du jeu de Manu Ginobili afin de trouver la faille dans une défense de plus en plus en rugueuse. L’Argentin place un drive en fin de possession, un 3 points et une passe décisive pour Splitter qui renvoient les locaux à -8 (85-93). Au terme d’une fin de match interminable, les Spurs s’imposent 93-98, non sans s’être fait peur.

Les Hornets vont continuer à chasser la 8e place à l’Est en recevant lors des trois prochains matchs, à commencer par Indiana samedi. Retour à la maison pour les Spurs également, qui accueilleront les Blazers demain soir. Pour un 817e double-double de Tim Duncan ?

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