Boston prend sa revanche dans un Staples Center orphelin de Kobe Bryant

Le 13 janvier dernier, à 7 secondes de l’ultime buzzer sur le parquet des C’s, Kobe Bryant crucifiait les champions 2008. Ray Allen aura le dernier tir du match: échec et troisième victoire de rang des Lakers sur l’ennemi juré depuis la défaite en finale.

Cinq semaines plus tard, Kobe est absent en raison d’une cheville blessée et cette fois Ray Allen est décisif.

Comme pour montrer à Danny Ainge qu’il a eu raison de ne pas le trader, le shooteur vétéran rentre dix de ses onze premiers shoots, score 12 de ses 24 points dans le 3e quart-temps et fait le geste défensif nécessaire sur Derek Fisher à l’ultime seconde, privant « Monsieur 5 centièmes » d’un nouveau « at the buzzer ». Boston s’impose 87-86 au Staples Center. Première défaite des Lakers sans Kobe, en cinq matches.

LA aura pourtant eu deux chances de remporter ce match intense où Shannon Brown remplaçait Kobe dans le cinq majeur. C’est d’abord Odom (13 points, 14 rebonds) qui manquait un lay-up à 2,2 secondes de la sirène. Mais les Lakers avaient demandé un temps-mort sur le premier pas de Mr Kardashian. Le Staples est soulagé. Deuxième chance. Artest sur la remise en jeu refile le cuir chaud à Derek Fisher. Allen défend comme un mort de faim, sa main quasi sur le visage du meneur si souvent sauveur. Fisher rate la cible, Boston met fin à une mauvaise série de trois revers de rang sur ses victimes des Finals 2008 depuis ce sacre historique.

Avec 28 points marqués au total, le quatrième quart-temps aura été ultra défensif et marqué du sceau de la maladresse. Les champions en titre sont notamment restés plus de quatre minutes sans scorer le moindre point entre la 41e et la 45e minute. Boston n’en mettra que 11 sur les 12 dernières minutes mais le travail de sape de Ray Allen dans le 3e quart-temps lui permet quand même e repartir de la Cité des anges avec une victoire essentielle pour la confiance.

En attendant les premiers pas de Nate Robinson, valeur ajoutée autrement plus valable de Starbury la saison passée. Pour la première fois depuis trois matches, un Celtic passe la barre des 17 points. C’est dire si l’équipe galère offensivement en ce moment. La preuve? Seulement 13 lancers francs tentés. Autant dire une agressivité bien trop « cheap » pour espérer en playoffs rééditer la performance de 2008. Car là Kobe n’était pas là pour les Lakers. Avec lui, l’affaire aurait été différente.