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Boston : le départ de Rajon Rondo était inévitable et indispensable

Par  — 

celtics-big-threeVoilà, c’est fait. Des Celtics, champions en 2008, il ne reste plus personne. Cette nuit, Danny Ainge a transféré Rajon Rondo aux Mavs, tournant ainsi définitivement la page de cette formidable équipe construite au tour du “Big Three” Garnett-Allen-Pierce, et ponctuant au passage l’un des plus beaux chapitres de l’histoire de la franchise. Il aura duré 7 ans, de 2007 à 2014.

On ne construit pas de projet sur des ruines et des regrets

C’était inévitable et indispensable, et c’est même selon moi un bien. Boston aurait dû le faire plus tôt pour permettre à Brad Stevens de vraiment repartir de zéro. De la même façon que je persiste à penser que les Knicks n’auraient pas dû prolonger Carmelo Anthony pour, également, repartir de zéro. On ne peut pas construire un projet sur des ruines, mais aussi des regrets. Il faut refaire les fondations, et ça passe par une reconstruction complète.

La vie d’une franchise NBA est aussi faite de cycles. Les Lakers et les Celtics le savent mieux que quiconque, eux qui dominent la NBA depuis des décennies, cumulant 33 titres. Boston a engagé sa reconstruction il y a un an, se séparant de Pierce et Garnett, puis laissant partir Doc Rivers. Blessé, Rondo les a vus rejoindre des prétendants au titre. Puis, revenu à son meilleur niveau, on a bien vu qu’il ne pourrait pas faire de miracle. On ne construit pas une équipe autour de Rondo. C’est un formidable joueur, l’un des meneurs les plus complets, mais paradoxalement, l’équipe actuelle était plus efficace lorsqu’il n’était pas sur le terrain.

Rondo est d’abord un chef d’orchestre, excellent lorsqu’il est entouré de grands solistes. Ce qui sera le cas à Dallas. En revanche, aux Celtics, comme leader, entouré de joueurs de niveau moyen, ça ne pouvait pas coller.

Rajon Rondo n’est pas un « franchise player » mais un chef d’orchestre

Je pense que Ainge l’a vite compris. Ses Celtics sont en progression, et dans une conférence Est toujours aussi ouverte, les playoffs sont à leur portée. Même sans Rondo. Car l’équipe actuelle, sans gros scoreur, ne peut survivre qu’en s’appuyant sur son collectif. Paradoxalement, j’avais le sentiment que Rondo était devenu individualiste, et qu’il perturbait le jeu des Celtics. Il dribblait trop, cherchant trop la passe décisive. Sans oublier que sa légendaire maladresse, même aux lancers, était devenue un boulet pour l’attaque des Celtics.

Rondo parti, l’effectif des Celtics est-il meilleur ? Ce n’est pas flagrant, notamment parce que Wright, pourtant très bon, arrive dans une raquette déjà bien embouteillée avec Bass, Sullinger, Zeller et Olynyk. Je pense que Bass, coéquipier modèle, fera prochainement ses valises car il n’y a pas de place pour 5 intérieurs au niveau trop homogène. En revanche, Nelson sera parfait pour chaperonner Marcus Smart, le meneur du futur des Celtics.

En se séparant de Rondo, les Celtics ne cherchaient pas à récupérer une superstar ou à viser le titre dans les deux ans. En revanche, ils voulaient débuter un nouveau cycle, autour de très bons jeunes comme Marcus Smart, Jared Sullinger et Kelly Olynyk. Ils vont grandir ensemble, et dans une conférence Est en pleine mutation, un projet à moyen terme a toutes les chances de réussir. Washington et Toronto ont aussi perdu de bons joueurs pour mieux rebondir, et aujourd’hui ils sont leaders de la conférence. Idem pour Atlanta qui s’est séparé de Joe Johnson et Josh Smith pour mieux se concentrer sur son collectif.

Dallas, et la tradition des passeurs de légende

Un dernier mot sur Dallas. Je les voyais finalistes de conférence après leur formidable recrutement de cet été, et cette arrivée ne peut qu’aller dans ce sens. Sur le papier, les Mavs possèdent le meilleur cinq de toute la NBA, et il faut, une fois de plus, souligner le boulot monstre de Mark Cuban. On pensait les Mavs à l’agonie il y a encore 18 mois, et voilà qu’il récupère coup sur coup Tyson Chandler, Chandler Parsons et Rajon Rondo ! Le tout en prolongeant Dirk Nowitzki à un prix raisonnable ! Et puis, je remarque que depuis 20 ans, les Mavs s’appuient sur des meneurs d’exception. Il y eut Steve Nash et Jason Kidd, deux des cinq meilleurs passeurs de l’histoire. Il y aura désormais Rondo, leur plus digne successeur comme créateur.

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