Déjà vainqueur à Miami, Indiana gagne à Chicago !

Sifflés par le United Center, les Bulls (sans Derrick Rose) sont repartis la queue entre les jambes au vestiaire, privés d’une victoire par des Pacers affamés. Porté par l’hyper-actif Solomon Hill (21 pts, 12 rbds), Luis Scola sur un nuage (21 pts à 10/12, 11 rbds) et les 21 points de A.J Price en sortie de banc, Indiana s’impose logiquement au terme d’un match dominé de bout en bout. Isolé en termes d’agressivité, Jimmy Butler n’a pas suffi, malgré un énorme match des deux côtés du terrain, conclu par un record de points en carrière (32 pts à 10/17, 6 rbds).

Indiana bâtit un rideau de fer

Si les Bulls ne font pas un mauvais début de match, notamment Pau Gasol agressif d’entrée, ce sont bien les Pacers qui dominent cette première mi-temps. Défensivement, le groupe de Frank Vogel est très en place, bénéficiant de la présence rassurante et efficace de Roy Hibbert, lequel est aussi protégé par une ligne arrière très soudée et concentrée. Les rotations fonctionnent bien, les finalistes déchus de la conférence Est coupent les lignes de passes et de fait, Chicago peine à conclure ses attaques. Les joueurs des Bulls commettent sept balles perdues, conjuguées à un piètre pourcentage au tir. Physiquement, Roy Hibbert influe considérablement sur l’impact de Pau Gasol et il faut attendre l’arrivée de Doug McDermott pour conclure une fois à trois points. De plus, le spacing offensif des Pacers leur permet de trouver des positions de tir facile, rarement contestées par leurs hôtes. Luis Scola est très bon dans le périmètre et Chris Copeland se montre efficace à l’extérieur. Les Pacers remportent les deux quart-temps et mènent 46-42 à la pause.

Jimmy Butler au-dessus du lot

Le troisième quart-temps confirme la bonne tenue d’Indiana, solidement porté par leur ailier-fort argentin offensivement. De l’autre côté du terrain, les bases sont les mêmes et permettent de conserver la tête de la partie. Pourtant, en milieu de période, les Bulls se retrouvent, notamment en défense, plus intense et plus haute. Les bons stops permettent également aux Bulls de courir et ces derniers mettent les Pacers en difficulté, jusqu’à revenir à niveau au score, notamment grâce à Jimmy Butler, particulièrement incisif. Cependant, à chaque fois que Chicago porte l’estocade, Indiana parvient à en remettre une couche, si bien qu’à la fin du quart-temps, le club visiteur mène toujours 70-65.

Les Pacers solides et déterminés

L’ultime période débute par une grosse série d’A.J Price. Le meneur remplaçant des Pacers accomplit l’un de ses meilleurs matchs depuis le début de saison avec 10 points en moins de quatre minutes. Les hommes de Frank Vogel répètent inlassablement le même schéma de jeu, construit sur du pick & roll à l’extérieur. Chris Copeland et Damjan Rudez l’aident également à espacer le jeu par leurs tirs primés et l’écart grimpe jusqu’à 17 points (88-71) à 6:30 de la fin. Après une période de 4 minutes de disette, les Bulls retrouvent Jimmy Butler qui prend ses responsabilités : derrière l’arc ou au drive dans les intervalles, l’arrière est monstrueux. Il trouve un soutien providentiel en la personne de Kirk Hinrich qui, à son tour, enflamme le United Center avec cinq points consécutifs. Les Bulls sont de retour et s’arment d’une défense de fer pour se créer plus d’opportunités mais à 1:20 de la conclusion, Chris Copeland soumis à une prise à deux trouve Solomon Hill à l’opposé qui inscrit le tir le plus important du match derrière la ligne des 7m25. Les Bulls tentent bien un dernier retour sous la barre de la minute mais les Pacers ne craquent pas et s’imposent, solidement, face à une équipe désarçonnée.

Clairement, Chicago n’était pas prêt à disputer cette rencontre. Certes privée de Derrick Rose, l’équipe a rarement été dans l’initiative, trop passive à l’exception de Jimmy Butler. Mous en défense, dominés au rebond, peu ingénieux dans la construction offensive, les joueurs ont baissé pavillon face à une très belle équipe d’Indiana, sérieuse, appliquée et bien plus impliquée. Avec un effectif décimé, toujours privé de Rodney Stuckey, David West, C.J Miles et Watson, George Hill et bien sûr Paul George, Frank Vogel est capable de faire des miracles.

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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.