Interviewé sur ESPN 1250 par son ancien coéquipier, Antonio Daniels, Tim Duncan s’est livré comme rarement durant l’émission. Peu loquace d’ordinaire, il n’a pas manqué de répondre à des sujets d’actualité, et notamment l’affaire Danny Ferry.
« Connaissant Danny, il n’est pas ce que tout le monde dit de lui. Il n’est pas raciste. On le connait tous les deux, c’est un déconneur. (…) C’est malheureux que ce soit allé si loin car il n’est pas ce genre de personne. Il a dit quelque chose d’absolument idiot et il le regrette. Il n’est pas raciste. Je le connais assez bien pour être à l’aise en disant cela. »
Danny Ferry a en effet été le coéquipier de Tim Duncan durant trois ans. Ce dernier est la quatrième personne à excuser publiquement le general manager des Hawks, après Masaï Ujiri, Steve Kerr et Magic Johnson.
« David Robinson est le meilleur Spur de l’histoire »
Par la suite, l’intérieur a également fait quelques traits d’humour avec Antonio Daniels. Interrogé par ce dernier pour savoir qui était le meilleur Spur de l’histoire, Tim Duncan a ainsi chambré son ancien meneur.
« Je ne pourrai jamais dire que c’est moi. » lui répond l’ailier-fort.
-« Évidemment, je sais, je ne pourrai pas non plus. » poursuit Daniels.
-« Ah, mais tu as joué pour les Spurs ? » plaisante Duncan, hilare.
Il a néanmoins finir par répondre David Robinson.
« À la fin de sa carrière, il continuait de jouer si bien. J’y repense désormais, notamment depuis deux ans, depuis que je suis dans la même situation que lui lors de sa fin de carrière. En regardant en arrière, il continuait de jouer très bien, à nous mener de la bonne façon, il était incroyable. »
« J’aime juste jouer et gagner »
L’Amiral a su rester dans l’élite pendant quatorze saisons, une chose rare chez les pivots. Son fils spirituel, Tim Duncan, va bientôt entamer sa dix-huitième année chez les Spurs. Questionné au sujet de sa motivation, l’intérieur n’a pas pris de détour.
« J’aime juste jouer. Je veux gagner, je veux être efficace. Une fois que j’aurai fini, je sais que je pourrais plus me confronter à ce niveau, j’apprécie simplement de jouer à haut-niveau, en compagnie des gars avec lesquels je joue, d’avoir la chance d’être titré si tard dans ma carrière, j’adore ça, je prends du bon temps. »
Après avoir évoqué sa joie d’avoir vécu le titre avec ses enfants ou sa passion pour le Punisher, comic-book au sein duquel il figure, le futur Hall of Famer a également laissé entendre qu’il pourrait peut-être occuper une fonction au sein de son club de toujours, après sa carrière de joueur.
« Honnêtement, je ne sais vraiment pas ce que je veux faire. J’aime à penser que je ne ficherai rien, que je traînerai dans ma boutique (ndlr : il gère une boutique de… tuning à San Antonio) mais pourquoi pas rester un peu dans le basketball, au sein des Spurs. Je ne sais pas, il est possible qu’un jour, je sois prêt à remettre les mains dans le basket. »
En attendant, le n°21 des Spurs s’est dit heureux d’attaquer une nouvelle saison et sa motivation semble entière à l’idée de conserver son titre. De bon augure pour les fans de San Antonio…