Stan Van Gundy, l’homme fort des nouveaux Pistons

Depuis qu’il a été nommé président / coach des Pistons le 14 mai dernier, Stan Van Gundy n’a pas chômé.

Il faut dire que pour relever la franchise de Detroit qui a terminé onzième la saison passée dans la conférence Est, avec 29 victoires pour 53 défaites, l’ancien coach du Heat et du Magic aura fort à faire. 

Pas facile d’être le patron

Sur le front des transferts, ce fut assez simple avec peu d’arrivées (Jodie Meeks, Aaron Gray, Caron Butler et DJ Augustin) et le problème Greg Monroe qui a été repoussé à l’été prochain. Mais en interne, Van Gundy révèle que cela a été plus compliqué.

« Ce fut une expérience très intéressante pour moi, et surtout avant qu’on embauche Jeff Bower, notre GM, parce qu’avant ça, j’étais un peu le seul patron. » explique SVG sur SI.com. « C’est quelque chose que je n’avais jamais vraiment fait auparavant et c’était beaucoup de travail pour s’occuper des relations avec le personnel, le staff technique et tout le reste. Depuis que Jeff est arrivé et qu’on a embauché plus de gens, on est revenu à un fonctionnement plus normal.

Signé pour 35 millions sur 5 ans, le coach de 54 ans est devenu le coach le plus payé de la ligue, à égalité avec Doc Rivers. A ce prix là, les Pistons veulent évidemment des résultats. Mais la tâche qui attendait Van Gundy était assez considérable. 

En fait, c’est un grand ménage qu’a dû réaliser Van Gundy. Comme il l’indique, la nomination du GM Jeff Bower, un ancien des Hornets, le 3 juin dernier lui a facilité la tâche. Depuis, les Pistons ont placé plusieurs connaissances du Magic avec Quentin Richardson ou Pat Garrity à des postes clés du staff. Un autre retraité des parquets, Malik Allen fait désormais partie du management de sorte que les Pistons ont fait peau neuve avant d’attaquer la prochaine saison.

« C’est ce qui m’a intéressé dans le projet des Pistons. On veut avoir une unité entre ce qui se passe dans les bureaux et sur le terrain. Tom Gores [le président des Pistons, ndlr] parle même de synergie. C’était la condition sine qua non pour que je revienne en NBA. J’ai eu de la chance de connaître ce type de situations à Miami et à Orlando mais je sais que c’est plutôt rare dans le milieu. »

Les Pistons avancent à tâtons

Souhaitant baser son jeu sur son duo intérieur Andre Drummond – Greg Monroe, Van Gundy sait qu’il marche sur des oeufs avec Monroe. De la même manière, la place de Josh Smith dans le nouveau dispositif collectif est encore à préciser.

Avec Greg Monroe qui a des envies d’ailleurs et Josh Smith qui n’a jamais vraiment convaincu à Motor City, sans parler de Brandon Jennings et les nombreuses critiques qui ciblent son jeu à risques, les Pistons avancent sans réelles certitudes. N’empêche, Van Gundy ne bronche pas, il a des grandes ambitions pour sa nouvelle écurie.

« Mes attentes sont très élevées pour l’équipe mais je ne suis pas du tout le sauveur. Si on gagne, on ne gagnera pas grâce à moi mais grâce aux joueurs. Il est certain que tout part de nous et des joueurs qu’on choisit. Et on avait des objectifs précis au début de l’été : on voulait des joueurs avec du caractère, des mecs qui jouent dur et qui sont intelligents. Je pense qu’on a atteint cet objectif. Tout ce que je peux faire, c’est mettre tout le monde au diapason mais ce sont les joueurs qui décideront de notre saison. »

Du côté positif, il faut se souvenir que Kentavious Caldwell-Pope a montré de très belles choses lors de la ligue d’été et l’arrière sophomore devrait exploser cette saison. L’autre bonne nouvelle, c’est qu’Andre Drummond devrait revenir très fort après son été doré avec Team USA.

En somme, Detroit fera meilleure figure que l’an passé. Il semble difficile de faire pire, avouons-le tout net ! Avec Stan Van Gundy aux manettes, et quelques vétérans aguerris (Caron Butler, DJ Augustin, Cartier Martin), la jeune troupe des Pistons devrait trouver un meilleur équilibre et, peut-être, réaliser au moins pour partie, son immense potentiel (notamment à l’intérieur).