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Ce soir, en finale de la Coupe du monde, Team USA affronte la Serbie, petite contrée de 7 millions d’habitants et il n’est pas interdit de penser que Milos Teodosic ont leurs chances, et que le match sera équilibré. Sauf qu’on l’a vu, le public américain se passionne peu pour cette compétition. Notamment parce qu’ils sont peu attachés à la notion de sélection nationale pour les sports collectifs où il domine le reste du monde (foot us, baseball et basket-ball).

Pour piquer leur curiosité et sans doute les intéresser, je propose qu’un jour on organise un match entre Team USA et Team Europe. 

Les dissolutions de l’U.R.S.S et la Yougoslavie, l’obstacle à des matchs de légende

Tout d’abord, je rappelle que les défaites américaines des J.O de 1972, 1988 et du championnat du monde 1990 n’ont pas été vécues par des joueurs professionnels et que dès 1991, l’U.R.S.S est dissoute et la Yougoslavie est amputée de la Croatie et de la Slovénie. Qui sait ce qu’aurait donné la finale des J.O de Barcelone avec une Yougoslavie menée par Vlade Divac, Zoran Savic, Zarko Paspalj, Drazen Petrovic, Toni Kukoc, Jurij Zdovc, Zan Tabak, Dino Radja et consorts ?

Selon le coach Dusan Ivkovic, battre la Dream Team n’était pas du domaine du fantasme.

« C’était notre but. Obtenir l’or. Et nous étions sur la bonne voie. Notre équipe était incroyable. » a t-il expliqué au site de la FIBA.

En effet, elle l’était, mais la guerre en a décidé autrement.  Il en est de même pour les J.O d’Atlanta en 1996 où la Yougoslavie présentait un groupe impressionnant, cette fois sans Toni Kukoc ou Dino Radja. Mais la question ne cesse de résonner, tant les démantèlements de la Yougoslavie et de l’Union Soviétique n’ont pas permis de s’approcher de telles rencontres dans le basket moderne, si bien qu’il est naturel de s’interroger sur ce que donnerait un affrontement entre les États-Unis et l’Europe. Évidemment, géo-politiquement parlant, le voeu semble pieux.

En 2014, Team USA ou Team Europe ?

J’ai donc imaginer deux sélections, une américaine, l’autre européenne, comprenant des joueurs officiellement encore en activité internationale (excluant de fait, Kobe Bryant, LeBron James, Sofoklis Schortsainitis, etc.). Compliqué, le choix laisse forcément de côté des joueurs talentueux mais il est fait dans l’objectif d’essayer de créer les deux meilleures équipes possibles.

En ce qui concerne les postes problématiques, comme celui de troisième meneur pour Team USA, j’ai donné la priorité aux joueurs faisant partie des sélections actuelles.

Sur le poste 2 pour Europe, la capacité de Goran Dragic à occuper ce poste m’a permis de trancher, au détriment de son frère Zoran, Marco Belinelli, Nick Calathes ou Nikos Zisis. Le poste d’ailier aurait pu inclure Danilo Gallinari mais l’Italien revient de blessure, et la carrière de Luol Deng parle pour lui, malgré les poussées de Viktor Khryapa, Bojan et Bogdan Bogdanovic, Kostas Papanikolaou ou Nemanja Bjelica.

Quant au poste de pivot, il est sans doute le plus dense avec les Nikola Pekovic et Vucevic, Ante Tomic, Marcin Gortat, Ömer Asik, Ioannis Bourousis ou encore Jonas Valanciunas, que nous laissons sur le côté.

Pour les Américains, Chris Paul, Carmelo Anthony et Dwight Howard n’ont pas fermé la porte à une participation aux Jeux Olympiques de Rio et ont donc été inclus dans les douze.

Les palmarès individuels et collectifs, favorables aux Européens

Que dit ma sélection ? Clairement, sur le papier, l’avantage semble encore du côté américain, notamment sur les postes arrières et à l’aile mais le secteur intérieur européen est costaud et poserait sans doute quelques problèmes à leurs adversaires.

Cette équipe européenne est belle et pourrait s’appuyer sur un fond de jeu intéressant avec des meneurs audacieux, une ligne arrière fantasque, des gros défenseurs sur les ailes, du talent offensif presque injouable en FIBA et deux pivots redoutables par leur défense et leur vision du jeu.

Le comparatif des palmarès individuels est aussi intéressant, notamment pour imaginer l’issue d’une fin de match serrée où l’expérience est nécessaire.

Évidemment, pour le palmarès en équipe nationale, l’Europe est largement en tête avec 40 médailles contre 18 en compétitions internationales.

Le talent est donc peut être supérieur côté américain, mais l’expérience réside bien dans l’équipe européenne. Sur un match, qui l’emporterait ? Malheureusement, nul ne le saura jamais… même si je parie que Adam Silver, le dynamique patron de la NBA, a sans doute déjà eu une idée similaire. Pourquoi pas avec un match entre Team USA et une sélection des meilleurs étrangers de la NBA.  À titre personnel, je pense que cela vaudrait le coup d’oeil, et aurait beaucoup plus d’intérêt que le All-Star game.