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Kobe Bryant, à corps perdu

NBA: FEB 07 Lakers at Celtics

Membre du staff médical des Lakers, Judy Seto est très proche des joueurs de l’équipe. En première ligne lors des moments de récupération, ou du moindre pépin, elle connaît le corps de ses joueurs à la perfection.

Pour Sports Illustrated, elle est revenue sur Kobe Bryant et ses habitudes en tant que joueur. Perfectionniste ultime, il n’est pas étonnant d’apprendre que le joueur connait lui aussi son corps dans les moindres détails, et sait le gérer pour rester dans l’élite.

« Il peut sans aucun problème tenir la discussion avec un médecin »

« Il est le type de joueurs qui connaît son corps » confie-t-elle. « Il a eu tellement de blessures… Il sait… comment les choses sont liées et interagissent. Il l’a fait tout au long de sa vie. Il construit cette connaissance depuis le début. Donc, il est plus avancé sur le sujet que la majorité des athlètes, que la majorité des gens. Beaucoup d’athlètes ne prennent pas le temps de s’intéresser et de comprendre les nuances. Tout le monde est un peu différent. Beaucoup se contentent de recevoir les conseils, sans essayer d’en comprendre le sens. Et il y a l’autre extrême, ceux qui veulent savoir pourquoi, de quelle manière cela les aidera et pourquoi ceci ne les aidera pas. Il pourrait parler avec un autre professionnel de la médecine et tenir la conversation sans aucun souci. »

Les nuances du corps sont infinies : nombreux sont les joueurs de talent qui n’ont pas su durer en raison des blessures. Certaines étaient inévitables, telles que l’arthrose de Brandon Roy, d’autres auraient pu être prévenues. Il est intéressant de souligner à quel point le travail d’un staff médical peut bouleverser la carrière d’un joueur, comme Grant Hill ou Michael Redd, sortis du gouffre par Phoenix après des blessures à répétition.

De Ray Allen à Steve Nash en passant par Derek Fisher, on ne dure pas près de vingt ans en NBA sans éthique de travail. Tous ont suivi un régime strict, plus ou moins tôt dans leur carrière. Kobe Bryant est de ceux-là. Pour Judy Seto, ce qui fait de lui un joueur si unique, c’est sa résistance à la douleur, qu’elle qualifie d’inédite.

« Il parvient à contrôler la notion de douleur »

« C’est la plus grande que je n’ai jamais vue. » précise t-elle. « Il parvient à canaliser sa concentration tellement bien pour se prendre en main. Et quand il souffre, il parvient à tout bloquer. Sa rupture du tendon d’Achille est un bon exemple, quand il a mis ses lancers-francs. Il a tout bloqué et s’est concentré. Il n’a pas laissé de place pour l’effroi dans son esprit, alors qu’au fond, il s’agissait d’une blessure typique d’une fin de carrière. Ton esprit commence à divaguer et t’emmène au fond. Tout le monde autour de toi est une distraction, le public, ton équipe, l’équipe adverse se demandent comment tu vas. »

La scène est déjà dans les annales de l’histoire. Face à Golden State, Kobe Bryant – sur un véritable nuage – déborde Harrison Barnes pour s’infiltrer dans la raquette, le plus dur est fait mais il flanche. Stupeur. Les Lakers ne sont pas encore en playoffs et sans leur arrière, la saison ne présente plus du tout le même visage. À ce moment-là, personne ne sait de quoi il s’agit, peut-être une de ces satanées chevilles. Néanmoins, le visage du Laker est grave, différent de ce qu’il peut montrer d’ordinaire. Lui sait. Cela ne l’empêchera pas de tirer ses lancers avec succès.

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« Cela représente parfaitement ce qu’il est » poursuit Seto. « Ce n’est pas un gars imprudent. Il ne serait pas parti tirer ses lancers s’il avait pu aggraver sa blessure. Pour lui, c’était simplement possible d’y aller. C’est complètement fou. Une autre chose qui définit très bien sa résistance à la douleur au-delà de cet épisode, c’est un soir où il jouait contre Cleveland ou peut-être Miami (ndlr : contre Cleveland, le 19 janvier 2009). Durant le premier quart-temps, il se disloque le doigt. Concrètement, c’était comme si son os était ailleurs. Durant le temps-mort, le préparateur lui remet en place et il est reparti sur le terrain. (…) Ce n’est pas qu’il ne ressent aucune douleur, c’est la manière dont il y répond. Tout le monde y répond d’une manière différente. Pour certains, ils vont persévérer sur une douleur et cela en entrainera une autre, ailleurs dans le corps. Cela peut être éreintant. Mais il est à un stade où il ne laisse pas la douleur le contrôler. Mais il est ainsi dans beaucoup d’autres aspects de sa vie… »

 

Adoré ou détesté, l’arrière laissera derrière lui une image controversée comme rarement. Pourtant, tout son entourage, ses adversaires ou ses détracteurs se rejoignent sur le stakhanovisme du Laker. Si le corps du joueur devait lâcher à nouveau, c’est sans doute que ce dernier sera arrivé au bout de ses possibilités.

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