Critiqué pour la gestion de la fatigue de son effectif lors des deux premiers matchs du premier tour, on en oublie un peu trop vite que Tom Thibodeau était l’un des trois principaux candidats au titre de Coach de l’année. Déjà récompensé de ce titre en 2011, l’ex-assistant de Doc Rivers est un technicien recherché, mais aussi apprécié de ses joueurs pour ses qualités de formateur. Pourtant sa méthode, quasi militaire, provoque quelques étincelles. Demandez plutôt à Joakim Noah…
« Je me souviens d’un entraînement vraiment dur au Berto Center et je lui ai dit: « Thibs, si ça ne nous amène pas des victoires, je vais vraiment te détester. Et il m’a répondu: « Fais moi confiance, Jo. Je pense exactement pareil de toi. »
Pour gérer Noah, Thibodeau appelle le coach de Florida
Joakim Noah n’a en effet pas été le joueur le plus facile à appréhender. Lors de sa saison rookie, le Défenseur de l’année 2014 a vu Scott Skiles se faire virer dès Noël puis Jim Boylan partir dès la saison terminée. Par la suite, les divergences avec Vinny Del Negro furent nombreuses, le coach ne comprenant pas toutes les qualités du pivot. Selon Thibodeau, le plus difficile au moment de son arrivée fut d’inculquer à Noah l’importance de la concentration.
« Au début, c’était compliqué de mettre les choses en place avec lui » révèle Thibodeau dans le Chicago Sun Times. « J’en ai parlé avec son coach de Florida, Billy Donovan, qui m’a dit la même chose mais qu’en fait, Joakim s’améliorait chaque année. J’étais à Boston lors de ses premières années et j’avais bien cette image de lui (…) Quand j’ai eu la chance de le regarder travailler, j’ai pu vraiment comprendre à quel point ce mec avait la volonté de s’améliorer continuellement. Il n’est jamais satisfait. Et quand nous avons eu le plus besoin de lui cette année, il a su répondre de la meilleure des manières. »
Si le coach peut compter sur le soutien sans réserve (si ce n’est financier) du front-office, l’homme a donc su aussi glaner celui de ses joueurs, l’élément le plus important selon lui. D’ailleurs, le coach a rapidement évacué la question de son contrat pour évoquer sa relation privilégiée avec son effectif.
« Vos meilleurs joueurs doivent accepter ce que vous essayez de développer avec l’équipe. C’était facile avec Derrick (ndlr: Rose), en raison de sa maturité et il n’a pas eu à passer par les mêmes difficultés que Joakim. Ce sont deux personnalités très différentes, mais il se ressemblent beaucoup dans leur rage de vaincre. »
Dommage que Chicago ne puisse pas profiter de cette rage de vaincre commune depuis plus de deux ans…