Avec leur série de 18 victoires d’affilée, les Spurs ont ajouté une nouvelle ligne à leur imposant livre des records. Sur la période, les Texans ont mené la Ligue dans quasiment tous les compartiments du jeu, entre les points marqués, les points encaissés, les passes ou encore les pourcentages d’adresse (les leurs et ceux de leurs adversaires).
Non content de connaître la plus belle période de sa carrière avec les Spurs, Tony Parker a également choisi le mois de mars pour annoncer qu’il devenait patron à part entière de l’Asvel. Déjà impliqué dans le projet depuis plusieurs années, Parker est désormais la pièce centrale du puzzle et il nous tarde de voir ce que sa nouvelle présidence va changer pour le basket hexagonal (qui a bien besoin d’un coup de boost).
1- Tony Parker (17 points, 6 passes, 2 rebonds en 30 minutes)
Au sommet de la Conférence Ouest (et donc de la ligue), les Spurs sont une machine de guerre. Avec ou sans Parker, ils écrasent l’opposition. Et la dernière série, toujours en cours, de 18 victoires de suite atteste de la grande forme actuelle des hommes de main de Popovich. Dans ce récital permanent, le meneur tricolore fait le métier avec ses 17 points de moyenne. Mais avec 5 matchs à moins de 10 points, Parker est surtout dans la gestion de l’effort avant les playoffs. A noter également que TP a changé de dimension, en France, en devenant patron de l’Asvel ! Tony Parker renforce encore son statut de légende dans notre pays.
2- Joakim Noah (12 points, 11 rebonds, 5 passes, 1 contre en 35 minutes)
Avec 14 points, 10 rebonds et 7 passes de moyenne par match sur le mois de mars, Joakim Noah développe actuellement le meilleur basket de sa carrière. Responsabilisé par Thibodeau comme leader d’attaque (en plus d’avoir toujours été celui de la défense), Noah est donc logiquement l’homme à tout faire de Chicago. Ce qui impressionne surtout, c’est que Jooks a fait un pas de géant dans sa carrière : il est désormais très constant dans l’effort, et ce, malgré une dépense d’énergie énorme à chaque match (plus de 37 minutes en mars). Homme de collectif avant de jouer pour sa pomme – il n’aime pas les chants de MVP en son honneur du United Center par exemple – Noah rayonne comme jamais en ce moment. Profitons-en !
3- Nicolas Batum (13 points, 7 rebonds, 5 passes, 1 interception, 1 contre en 36 minutes)
Tournant sur un double double de moyenne en mars (13 points, 11 rebonds), Nicolas Batum s’est mué en carnivore des panneaux ! Il faut dire qu’en l’absence de LaMarcus Aldridge, Terry Stotts avait bien besoin d’aide pour suppléer le All Star et le vaillant Robin Lopez. Batman s’y est collé sans rechigner mais les Blazers y ont laissé pas mal de plumes. Ancien premier puis troisième de l’Ouest, Portland a encore dégringolé dans les charts et pointe désormais à la cinquième position alors que Houston, en 4e, semble hors de portée. Mais les playoffs devraient être au bout pour Batum, encore un petit effort !
4- Boris Diaw (9 points, 4 rebonds, 3 passes en 25 minutes)
Un peu moins adroit après le All Star Break (49%) qu’avant (56%), Boris Diaw est toujours aussi à l’aise dans le jeu des Spurs. Avec des hausses sensibles aux rebonds (+2) et à la passe (+1) sur les mêmes périodes de comparaison, le capitaine des Bleus s’éclate dans le système de Pop qui promeut le jeu rapide et le mouvement constant du ballon. Au petit jeu de la passe supplémentaire, Babac est le champion et son rendement est essentiel à la bonne forme actuelle des Spurs. Tout roule et Babac et ses potes s’amusent bien en se prenant pour des grenouilles.
5- Evan Fournier (8 points, 2 rebonds, 1 passe en 19 minutes)
Entraîné dans la chute des Nuggets qui vont rater les playoffs pour la première fois depuis 2003 ( !), Evan Fournier ne s’en tire pas trop mal. Plus impliqué depuis la pause des étoiles avec 24 minutes contre 16, l’ancien poitevin en a profité pour augmenter toutes ses catégories statistiques.. et grimper au dunk aussi. La preuve que le travail commence à payer. Seul hic, son adresse à trois points a elle baissé de 40 à 35% et on ne peut pas dire que la mélasse de basket souvent proposée par les joueurs de Brian Shaw (à la rue parfois) aide à l’épanouissement personnel de notre tricolore…
6- Alexis Ajinça (5 points, 5 rebonds, 1 contre en 16 minutes)
Comme pour Evan Fournier, la coupure du All Star a fait le plus grand bien au gentil géant, Alexis Ajinça. Avec des stats en hausses aux minutes, et donc aux points et aux rebonds (et vice versa), le grand stéphanois a réussi quelques sorties plutôt convaincantes au mois de mars et pour ça, il a choisi son équipe : les Clippers. Ajinça a effectivement signé ses trois doubles double face à Blake Griffin & Co : 14 points, 11 rebonds et 11 points, 10 rebonds en mars; et un magnifique 19 et 12 fin février ! Recruté au salaire minimum, Alexis devrait voir sa cote remonter à la hausse à la fin de la saison.
7- Ian Mahinmi (3 points, 3 rebonds, 1 contre en 16 minutes)
Petit alléluia pour Ian Mahinmi qui a enfin atteint la barre des doubles figures aux points ! C’était le 19 mars dernier et le pivot français a réussi à cumuler 10 points (4/5) et 5 rebonds en 18 minutes dans une victoire de 9 points… contre Philadelphie. Qu’importent l’adversaire et la manière en ce moment pour les Pacers qui sont en pleine crise. Dépossédée de leur première place à l’Est, la franchise d’Indiana doit rapidement retrouver son âme. Au fait, il est où le Bynum qui devait éclipser Ian et propulser Indy vers le titre ?
8- Ronny Turiaf (4 points, 6 rebonds, 2 contres en 21 minutes)
Blessé au genou face aux Pacers, Ronny Turiaf n’a plus vu le jeu depuis le 19 février. Ça commence à faire long… mais il semble que la saison se termine ainsi pour le pivot martiniquais puisque les Wolves vont une nouvelle fois rater le train des playoffs. Encore une fois, ils n’étaient pas loin, mais comme toujours, ils ont été trop courts, trop indécis, trop blessés. Sous contrat avec Minnesota, on verra à l’été si Turiaf va devoir à nouveau faire ses valises…
9- Kevin Séraphin (5 points, 2 rebonds en 11 minutes)
Les bons signes du début février (19 points et 5 rebonds puis 10 points et 8 rebonds) sont désormais bien lointains dans le ciel de Kevin Séraphin. Remisé sur le banc pour une nouvelle période d’inactivité entre 25 février et le 12 mars, l’ancien choletais n’a que très peu eu l’occasion de briller avec les Wizards. Avec les playoffs dans la balance et une grosse pression sur ses épaules, coach Wittman rechigne de plus en plus à faire tourner son banc. Du coup, Séraphin a joué 5 petits matchs pour 32 minutes en tout et pour tout. A part pour ce contre, on ne voit plus le guyanais. Ça commence à ressembler à un beau gâchis…
10- Nando de Colo (3 points, 1 rebond, 1 passe en 9 minutes)
Avec 6 minutes de moyenne depuis son arrivée aux Raptors, Nando de Colo n’a pas foncièrement plus de temps de jeu qu’aux Spurs. C’est une première déception pour l’arrière tricolore. Peut-être trop timoré quand il a eu sa chance, avec 6 tirs tentés seulement dans les trois matchs où il a eu droit à plus de 10 minutes de jeu, Nando a déjà la certitude qu’il retrouvera les playoffs… cette fois à l’Est !
11- Rudy Gobert (2 points, 3 rebonds, 1 contre en 10 minutes)
C’est également un encéphalogramme plat du côté du Jazz pour Rudy Gobert qui ne voit que très rarement le terrain (4 minutes en moyenne en mars). Ça fait partie du jeu, comme dirait l’autre, mais c’est rageant car on aimerait voir l’immense pivot se frotter aux costauds et ce d’autant plus que la saison du Jazz est finie depuis le début de la bien longtemps… En tout cas, Rudy garde le moral !
Et sinon ? Rodrigue Beaubois a signé au Spirou mais n’a pas encore joué, et Mike Piétrus a tiré une croix sur cette saison.