Traînant toujours dans les tréfonds du classement de la conférence Ouest avec 22 victoires pour 42 défaites, les Kings ont bien du mal à faire parler d’eux en bien. Pourtant, leur meneur Isaiah Thomas mérite qu’on s’y intéresse.
Fan des Lakers par papa
Auteur d’une troisième saison de toute beauté, avec 20 points et 6 passes de moyenne, Thomas (1m75) continue de progresser depuis son arrivée dans la Grande Ligue. Ainsi, nous n’avons pas hésité à le placer dans la course aux candidats pour le titre de Most Improved Player cette saison.
Surtout, ce qui impressionne chez ce lutin natif de Seattle, c’est sa bonhommie naturelle, son humeur égale, et son amour pour le basket. Parti de chez lui à 16 ans pour suivre un entrainement intensif à la South Kent School dans le Connecticut, le meneur de Sacramento a su se forger un mental à toute épreuve.
Interrogé par SB Nation, Isaiah Thomas est revenu sur plusieurs des étapes dans sa formation. À commencer par le lavage de cerveau qu’il a subi dans le domicile familial.
« J’ai été endoctriné. Mon père est de Los Angeles donc j’ai grandi en étant fan des Lakers. Mais j’adorais les Sonics. J’adorais Gary Payton et Shawn Kemp. The Glove et The Reignman, c’était mes deux joueurs préférés. Mais comme j’ai grandi dans une maison où on ne jurait que par les Lakers, j’étais aussi fan de Kobe Bryant. J’aime bien les Lakers. Mais bon, c’est chiant, enfin, ça a été difficile pour moi d’être drafté par les Kings parce qu’ils sont les plus grands rivaux des Lakers. Donc, je dois vraiment faire attention à ce que je dis des Lakers à Sacramento. »
Damon Stoudamire, son modèle
Placé par le hasard du destin dans la franchise qu’il a détestée pendant de longues années durant l’adolescence, Isaiah Thomas ne crache pourtant pas dans la soupe. Au contraire, chaque jour en NBA est un véritable bonheur que rien ne semble gâcher. Et surtout pas sa rencontre avec Shaquille O’Neal, désormais membre de la nouvelle direction à Sacramento.
« C’était fou parce que la première fois qu’il m’a envoyé un message, je ne savais pas qu’il avait mon numéro. Il me donnait des conseils et je me demandais qui c’était. Et là, il me répond : Shaq. Je renvoie : Shaquille ? Comme si j’étais en plein délire. C’est un super mec. Mais pour moi, c’est fou de jouer dans la même ligue que Kobe Bryant par exemple. Pour mon premier match, on jouait les Lakers et j’ai dû défendre sur Kobe sur plusieurs possessions. Des trucs comme ça, c’est un rêve devenu réalité et pour moi, c’est une bénédiction. »
Rafraichissant de franchise, Isaiah Thomas nous livre un regard de fan sur la ligue dans laquelle il joue. Jamais abattu malgré les saisons pourries qui s’accumulent en Californie, le meneur de poche a évidemment eu un petit pincement quand Allen Iverson a vu son maillot retiré à Philadelphie. Mais plus encore, Thomas en pince pour Damon Stoudamire !
« Oui, j’ai regardé la cérémonie [en l’honneur d’Iverson]. On avait un match ce jour là mais j’en ai vu un peu dans les vestiaires. Allen Iverson, c’est quelqu’un qu’on respecte tous. Particulièrement les petits comme moi. Il a changé la culture du basket. Il a ouvert la voie pour beaucoup d’arrières comme Damon Stoudamire qui est un de mes préférés. J’ai modelé mon jeu sur le sien. Il a joué sur la côte Pacifique dans la Pac 10. Et j’avais un maillot rétro de Toronto avec sa signature. Je me suis aussi fait un tatouage de Mighty Mouse à cause de lui. C’est un de mes modèles. »