Enfin à l’équilibre, installés à la sixième place de la conférence Est, les Nets doivent beaucoup à un homme, Shaun Livingston. En parfaite santé, le meneur polyvalent profite de ses minutes comme si chaque match était le dernier. Auteur d’une moyenne de 12 pts à 60,8% et 3 steals sur les trois derniers matchs victorieux de Brooklyn, Livingston rentabilise son temps de jeu et surtout, fait preuve d’une activité exemplaire.
Il faut dire qu’à vingt-huit ans, le jeune homme revient de loin. Gravement blessé au genou gauche en 2007 (aujourd’hui encore, les images restent insoutenables), Livingston passa des mois en rééducation, incertain de pouvoir remarcher convenablement. Pour beaucoup, le 4ème choix de la draft 2004 était fini pour le basket. Sept ans plus tard, le miraculé ne goûte pas son plaisir.
« Je suis béni, vraiment béni » déclare t-il au micro de Stephen A. Smith et Ryan Ruocco pour ESPN Radio. « Je suis vraiment heureux et reconnaissant, mais aussi très déterminé. Il m’a fallu des années de travail pour revenir à ce niveau. Après avoir été baladé d’équipe en équipe, parfois sans club, j’essaye simplement de profiter au maximum de l’opportunité d’être ici à Brooklyn. »
Excellent rapport-qualité prix (1,5 millions de dollars la saison), unrestricted free-agent à la fin de saison, Livingston pourrait légitimement se voir très sollicité lors de la prochaine intersaison, d’autant que la marge de manoeuvre des Nets sera réduite. Mais après autant de temps passé loin du parquet, il privilégie le moment présent et garde la tête froide.
« Je me trouve vraiment dans une situation positive. Jouer et travailler pour Coach Kidd, sans compter l’alchimie qu’il y a avec lui et d’autres joueurs, Joe Johnson, D-Will, Garnett, ils ont tous une influence très bonne sur ma saison jusque là. C’est vraiment idéal de jouer ici. Mais évidemment, c’est un business » poursuit-il. « Vous devez simplement peser le pour et le contre mais pour le moment, je suis concentré sur la saison et plus particulièrement, les playoffs. »
Avec une telle détermination et une joie de vivre aussi communicative, Brooklyn aura bien besoin de son facteur X pour espérer avancer en playoffs. Avec une seule post-saison à son actif (en 2006, avec les Clippers), nul doute que Shaun Livingston le revenant aura à coeur de briller.