Dragic-Bledsoe, les autres jumeaux de Phoenix

A l’Ouest, Portland n’est pas la seule surprise de ce début de saison, puisqu’on était peu nombreux à imaginer que les Suns pointeraient à la 6e place de la conférence après 26 matches joués (16v-10d).

Mais Phoenix avait un vrai projet de jeu, certes risqué, basé sur un backcourt composé de deux meneurs de jeu. Et ça marche !

« Lorsque nous avons récupéré Eric Bledsoe, je crois que personne chez nous n’a envisagé de transférer Goran » rappelle Jeff Hornacek dans USA Today. « C’était même plutôt l’inverse puisqu’on s’est dit qu’on voulait les faire jouer ensemble pour que le tempo évolue. »

En fait, sans le savoir, le GM en place, Ryan McDonough, a reproduit le système des Suns de la fin des années 80, qui évoluaient avec Kevin Johnson et… Hornacek à l’arrière.

« Lorsque Ryan m’a parlé du transfert, j’ai dit que Eric ressemblait à Kevin Johnson, et que Goran était un peu comme moi. A l’époque, on avait transformé la franchise, passant de 28 matches gagnés en 1988 à 55 matches en 1989. »

Ils rendent les autres meilleurs

On ne sait pas si les Suns parviendront à remporter 55 matches, mais ils possèdent aujourd’hui l’une des équipes les plus agréables à regarder jouer avec une grosse attaque, avec l’éclosion des frères Morris, le miraculé Frye et le retour au premier plan de Green. Difficile à croire alors qu’ils ont transféré Marcin Gortat et que leur rookie (Alex Len) squatte l’infirmerie.

Mais la présence et l’efficacité du tandem Dragic-Bledsoe élève le niveau de toute l’équipe, d’autant qu’ils sont talentueux et complémentaires.

« Il y a comme une nouvelle énergie à Phoenix » conclut Grant Hill, qui a joué avec les deux. « Ce sont deux créateurs, tous les deux très athlétiques, et ils se complètent. »

Ils se complètent, et leurs stats respectives démontrent qu’ils sont presque des jumeaux !