Thanksgiving joyeux chez Channing Frye

La vie rappelle parfois à certains joueurs que si la NBA est un métier, le basket n’est qu’un jeu. En évoquant avec nous le décès de sa sœur, le mois dernier, Metta World Peace rappelait qu’il fallait relativiser ces problèmes sportifs. Une règle que Channing Frye a lui aussi apprise.

« Bientôt j’y repenserai avec un peu de recul et je réaliserai ce qu’on a traversé en 2013 », commente Lauren, l’épouse de l’ailier des Suns.

L’an dernier, c’est au domicile familial de Portland que la famille passe le long weekend de Thanksgiving. Channing s’est vu détecter un problème cardiaque qui le laissera sur le flanc toute la saison, et sa fille de sept mois Margaux souffre d’un rare et très grave problème de vue.

Elle vient alors de subir la troisième de ses cinq opérations.

« Quand les deux te tombent sur la tête en même temps, c’est tout ton monde qui s’écroule », se souvient le joueur dans une confession intime à l’Arizona Central. « Avec ce que vivait Margaux, il n’était pas possible pour moi de me plaindre. Elle a traversé une bien plus rude épreuve. Moi à côté, ce n’était rien », ajoute Frye, qui depuis cette saison a retrouvé les parquets et son statut de titulaire.

Pour une sérénité retrouvée.

« Quand Channing rentre à la maison et me parle de sa maladresse du soir, tout ce que je pense c’est « je m’en moque, au moins il joue ». Il y a eu des moments où j’étais cassée, perdue et très en colère. Mais tout est arrivé tellement vite qu’on a quand même dû continuer à gérer les urgences du quotidien. Personne n’allait nous plaindre, il a fallu garder la tête haute », raconte Lauren Frye, mariée depuis quatre ans au diplômé d’Arizona University, 8e choix de la draft 2005.

Un an après une fête en eau de boudin, la famille Frye va cette fois célébrer Thanksgiving comme il se doit. Margaux a récupéré l’intégralité de sa vue et Channing rejoue.

« Ma récupération s’est passée encore mieux que ce que je pouvais imaginer. Je suis beaucoup plus calme aujourd’hui dans mon approche, avec beaucoup moins de stress », assure l’ancien Knick et Trail Blazer. « Je fais un métier formidable, je suis verni ».