Interview Nicolas Batum : « Le regard et la confiance ont changé depuis l’Euro »

Au lendemain de la jolie victoire à Brooklyn, Nicolas Batum est revenu sur l’excellent début de saison des Blazers avec 9 victoires et seulement 2 défaites, ainsi que sur ses performances individuelles et sa place, toujours aussi importante, à Portland.

Pour l’ailier français, champion d’Europe cet automne avec les Bleus, la saison a bien débuté en battant notamment les Nuggets à Denver, là où les Blazers ne gagnaient plus depuis pas mal de temps.

« Battre Denver a été une victoire spéciale car cela faisait plusieurs années que Portland perdait là-bas. Ensuite, la victoire contre les Spurs, ça a confirmé le fait que cette saison pouvait être spéciale. Terry Stotts veut que les joueurs bougent, que le ballon soit vivant et comme cette année on a plus d’expérience, tout va bien pour nous. »

Une saison qui débute avec du nouveau : Portland gagne à l’extérieur. C’est essentiel pour espérer disputer les playoffs.

« C’est l’un des objectifs de la saison : être à plus de 50% de victoires à l’extérieur. Il y a 41 matches, il faut en gagner 22. À domicile, on a le public qui nous porte et on gagne environ 30 matches donc avec ces 20 victoires de plus, on est à 50 victoires. Ça colle avec l’autre objectif qui est de retrouver les playoffs. On a bossé pour ça. »

« Le regard a changé depuis que j’ai gagné l’Euro »

À titre individuel, « Batman » surfe, comme Tony Parker, Boris Diaw et Nando De Colo, sur son titre de champion d’Europe.

« J’ai été ménagé durant la préparation. Je suis sur une bonne dynamique, car après un titre de champion d’Europe, on ne peut qu’être sur une bonne lancée. Avec les Français des Spurs, on est bien dans nos baskets, on prend du plaisir, on a des bons résultats à Portland et San Antonio. Tout se passe bien pour nous quatre en ce moment. »

L’ailier est serein, et les regards autour de lui ont changé. Il assume encore plus ce rôle de leader qu’il avait déjà l’an passé.

« J’ai été très bien accueilli après le titre, car tout le club a suivi l’Euro. Donc c’était cool de leur part. La confiance a changé, car même si la NBA reste la NBA, quand on gagne, les regards changent. C’est le début d’un processus pour moi, de devenir un leader. Je passe encore un cap, je suis plus vocal, je prends plus de décisions. »

« C’est génial d’avoir Mo Williams »

Son impact est d’ailleurs toujours aussi important, avec certes quelques minutes de jeu en moins mais une équipe plus complète que par le passé.

« J’ai du boulot en défense avec récemment des matches où j’ai pris Jeff Green, Rudy Gay et Paul Pierce. Mais je dois être plus agressif en attaque. Mon temps de jeu a baissé par rapport à l’an passé, et encore ce n’est que 3 minutes, ce n’est pas énorme. L’an passé, avec LaMarcus Aldridge et Damian Lillard, on jouait beaucoup. Mais cette saison, on a un meilleur banc, donc c’est une bonne chose sur la longueur. Ça va payer sur le long terme. »

Un banc symbolisé par Mo Williams, qui apporte énormément depuis le début de saison.

« Il a de l’expérience, il n’a peur de rien. C’est un All Star qui a été titulaire à Cleveland avec LeBron James. C’est un leader, il parle beaucoup, il libère les autres. C’est génial d’avoir un joueur de ce niveau offensivement. »