Début juillet, nous entamions un dossier complet sur la qualité du recrutement des meilleures équipes de la ligue. Par rapport à leur bilan 2008/09 et leurs besoins, nous évaluons la qualité de leur intersaison en tenant compte de la draft, des échanges et du recrutement de joueurs libres.

Après avoir étudié San Antonio, Dallas ou encore Orlando, nous nous attaquons aujourd’hui aux Trail Blazers de Portland.

On dit souvent des roses qu’elles ont un pouvoir de séduction, et au regard de ces dernières années, on remarque que la jeune franchise de Portland séduit de plus en plus le monde de la balle orange. On a aussi coutume de dire qu’il n’y a pas de rose sans épine. Là encore, le proverbe se vérifie car l’actuel effectif des Blazers a été fabriqué méthodiquement telle une véritable composition où chaque éléments à son rôle à jouer. Mais si l’effectif des Blazers nous paraît si séduisant aujourd’hui, cela n’a pas toujours été le cas…

Retour sur le parcours de la franchise de l’Oregon.

Une transition difficile pour un nouveau départ

Un été bien géré malgré les rebondissements

Quel avenir pour les jeunes Blazers ?

Une transition difficile pour un nouveau départ

Tout commence lors de la saison 2003-2004 où les Blazers ne se qualifièrent pas en playoffs pour la première fois depuis 1976, soit 21 apparitions consécutives. C’est le début d’une traversée du désert qui s’amorce car les deux saisons suivantes ne seront guère meilleures : 27 victoires en 04-05, et une saison catastrophique en 05-06 où, malgré l’arrivée de Nate McMillan en tant que coach, les Blazers finiront bons derniers de la ligue avec un bilan 21 victoires pour 61 défaites. En prime, Portland récolte la réputation peu enviable d’équipe de Bad Boys due aux nombreux écarts de conduite commis par ses joueurs. C’est ce moment là que les dirigeants vont choisir pour rebâtir et repartir sur des bases plus saines. De cette époque, il ne reste aujourd’hui plus que trois joueurs : Joel Pryzbilla, Martell Webster et Travis Outlaw.

La reconstruction commence avec la draft 2006 où, malgré leur dernière place, les Blazers décrochent le 4ème et 6ème choix. A l’époque, jamais on aurait imaginé que ces deux choix changeraient à ce point l’avenir de la franchise. Avec le choix n°4, Portland draft Tyrus Thomas et l’échange immédiatement pour Lamarcus Aldridge, tandis que leur 6ème choix leur permet de séléctionner Brandon Roy ! Les deux joueurs seront, et sont toujours, l’emblème du renouveau de la franchise. D’un point de vue général, leur impact sur l’équipe n’est pas évident dès la première saison. Les Blazers terminent avec seulement 32 victoires, mais le titre de Rookie Of the Year de Brandon Roy les conforte dans leur choix. La reconstruction est amorcée et il va maintenant falloir entourer leur probable futur franchise player de la meilleure des manières. Coup de pouce du destin, les Blazers décrochent le premier choix de la draft 2007.

Peu de temps avant la draft, Kevin Prtichard est nommé General Manager de la franchise, et il va être très vite plongé dans le bain puisque c’est à lui que revient la lourde tâche de choisir le 1er choix. Ce n’est déjà pas facile pour un GM, si on se plante, on peut en entendre parler pendant des années. Mais lorsqu’on est GM des Blazers, c’est bien pire que ça. Personne à Portland n’a oublié la draft 1984 où les dirigeants de Portland avaient préféré sélectionner Sam Bowie en 2ème choix de la draft devant…..Michael Jordan ! Les Blazers n’ont plus décroché de 1er choix de la draft depuis 1978 et cette fois-ci ils n’ont pas le droit à l’erreur, Kevin Pritchard et Nate McMillan ont la pression et Portland sélectionne Greg Oden. Les Blazers sont plutôt convaincus de leur choix tant le pivot a dominé le sujet en université, et Oden est annoncé comme le prochain pivot dominant de la ligue donc à priori, pas de stress. Oui mais voilà, quand on évolue à Portland, il ne fait pas bon être dans le top 3 de la draft. Oden se blesse durant la summer league. Une blessure qui l’oblige à rester sur le banc toute la saison. Malgré tout, Portland progresse encore et réussi même à atteindre les 50% de victoires avec un bilan de 41v-41d.

Depuis 2006, les Blazers ne cessent de progresser et la saison 2008-2009 ne déroge pas à la règle. Durant l’été dernier, grâce à quelques échanges et choix de draft, les Blazers enregistrent les arrivées de Nicolas Batum, Jerryd Bayless ou encore Rudy Fernandez et continuent de renforcer leur effectif. Les Blazers étaient la saison passée l’une des plus jeunes équipes de la ligue, et s’ils avaient déjà démontré qu’il fallait compter avec eux il y a deux ans, on ne s’attendait pas à une telle saison de leur part. Les Blazers vont réaliser l’une des meilleures saisons de l’histoire de la franchise avec un bilan de 54 victoires pour 28 défaites, et une 4ème place à l’Ouest ! Depuis leur création en 1970, ce n’est que la 6ème fois que les Blazers dépassent les 50 victoires, et grâce à cela, ils effectuent enfin leur retour en playoffs. Malheureusement, leur joie sera de courte durée puisque Portland se fera éliminer au premier tour par Houston. Malgré tout, la très bonne saison de Portland nous laisse croire que les beaux jours de la franchise sont encore devant eux.