Greg Oden : « J’ai un corps de vieux »

Greg Oden a décidé de rejoindre Miami. Après trois ans d’absence, difficile de dire quelle pourra être la contribution du pivot de 25 ans l’an prochain. Hier, l’ancien Blazer s’est néanmoins confié sur ce retour en NBA et les difficultés qui ont émaillé son parcours jusqu’en Floride.

« Après l’opération de 2012, ma dernière opération, le docteur m’a dit d’être une personne normale, de vivre ma vie sans penser à la NBA, de sortir de la clinique et de ne pas me soucier d’une rééducation ou d’un retour ».

Ses docteurs lui conseillaient donc de faire une croix sur sa carrière de basketteur, et c’était d’ailleurs bien la première intention de Greg Oden.

« C’est ce que j’ai fait. Et puis, deux semaines plus tard, j’étais coincé devant NBA TV. Je regardais la chaîne toute la journée. J’allumais la télévision et je mettais NBA TV. Je voulais juste jouer au basket. C’est ce que j’aime et c’est ce que je voulais faire », confie-t-il au Sun Sentinel.

Comme Brandon Roy, le pivot a donc décidé de ne pas avoir de regret et de tenter un nouveau retour.

« Comme je l’ai dit à mes amis ou, en fait, comme ils me l’ont dit : si vous enlevez la possibilité de blessure, quel autre choix existe-t-il ? Les autres équipes, ça m’allait. Mais si je ne pense pas à une blessure, pourquoi ne pas jouer pour les champions en titre ? Un de mes amis m’a dit : si LeBron décide d’avoir une nouvelle bague, tu en auras une aussi ».

Dépression, alcool et NBA TV

Néanmoins, avoir une bague en restant assis toute la saison n’intéresse pas Greg Oden. Lui veut revenir et jouer, même s’il admet qu’il ne retrouvera jamais la forme qu’il avait en rejoignant la NBA.

« J’ai un corps de vieux. Je vais le dire comme ça, je le comprends. Mon corps n’est plus celui que j’avais à 18 ans, quand je pouvais courir toute la journée et sauter par-dessus les gens. Je ne peux plus faire ça, ça n’arrivera plus. Mes genoux, les interventions, j’ai accepté ça. Mais je vais jouer aussi dur que je le peux pour tenter de courir toute la journée et de sauter par-dessus les gens. Si mon corps me le permet, je le ferais ».

Il comprend en tout cas qu’il a encore un long chemin à faire.

« Je sais que ça va être un long processus. Ce qui me préoccupe, c’est juste de revenir sur le terrain, de jouer cinq minutes, de sortir et de me sentir bien. D’être capable de jouer le match suivant. Pour moi, pouvoir jouer lors des matches, ça sera ma plus grande joie ».

Une joie qui effacera les moments de dépression à Portland et l’alcool dans lequel il s’était réfugié.

« Quand j’étais à Portland, il y a eu des périodes sombres. Pendant les deux semaines qui ont suivi ma dernière intervention, avant que je regarde NBA TV toute la journée, je ne comprenais pas ce qui m’arrivait, ce qui allait m’arriver. J’étais chez moi et je ne pouvais rien faire, si ce n’est regarder du basket à la télévision. C’est ce que je voulais faire, du basket. Je veux faire les petites choses, comme un coach. Devant ma télévision, je criais et c’est là que j’ai réalisé que je voulais revenir sur les terrains ».