Quand il était petit (si, si promis ça lui ait arrivé un jour), Dwigh Howard imitait Kareem Abdul-Jabbar, son idole, sur les playgrounds de son quartier. Depuis, comme l’ex-pivot star des Lakers, il a terminé une saison en tête des classements du meilleur rebondeur et contreur. Elu meilleur défenseur de l’année, il découvre les Finals, contre justement les Lakers de Jabbar, assistant spécial de Phil Jackson. Et l’inventeur du bras roulé n’est pas tendre avec Superman, qu’il juge « limité et prévisible.«
« Offensivement, il est encore assez brut, il n’a pas de move spécial et est assez prévisible. Offensivement, il est limité. Sous les panneaux, il est très bon mais si vous le forcez à faire autre chose, il n’a pas beaucoup de réponse. C’est un vrai challenge pour lui. » Maître Kareem a parlé. Et les faits lui donnent raison puique Superman a beaucoup de mal face à la défense des Lakers : 16,9 pts de moyenne depuis le début des Finals. Howard a donné sa réponse : « Kareem a raison, il sait que pour être un grand joueur il faut avoir plein d’outils en sa possession et ne pas être unidimensionnel. J’ai essayé de faire son bras roulé mais je n’ai pas son toucher. Lui arrivait à les faire de la ligne des trois points, moi j’ai encore du mal même dans la raquette, je sais que j’ai encore beaucoup de travail. »
Le meilleur défenseur de l’année passe pourtant des heures à bosser avec Pat Ewing pour élargir son arsenal offensif. Il n’a de cesse de répéter qu’il n’est qu’à 20% de son potentiel. Comme le Shaq lors de ses premières années avec le Magic en somme. D’ailleurs, au sein du vestiaire, les blagues fusent parfois sur le côté bestial de Superman. « Moi si j’étais aussi grand et fort que lui, je ne ferais aucun jump shoot mais juste dunker« , rigole Courtney Lee. Pas sûr que ça fasse rirer Stan Van Gundy.