Interview Boris Diaw : « On était en panne dans la prolongation »

Impeccable et décisif vendredi dans le succès texan du Game 3, Boris Diaw a connu une joute dominicale plus compliquée. Après la thèse, l’anti-thèse : 0/3, 2 balles perdues. Comme ses Spurs, Babac  (3 rbds et 3 passes pour compenser) a pêché par excès de maladresse. D’ailleurs pour lui, il ne faut pas chercher bien loin la cause de l’échec. 

« Sur l’ensemble du match on est en dessous des 40%. C’est bien de les laisser à 84 points car je ne pense pas que ça leur soit arrivé souvent dans la saison, mais il faut que nous mettions aussi des paniers », commente-t-il.

Ce constat vaut surtout pour les cinq minutes additionnelles, durant lesquelles San Antonio a dû se contenter d’un seul panier.

« En prolongation, on a eu une panne. On a déjoué », confirme l’ailier des Bleus. « C’est peut-être à cause de la fatigue, ou aussi parce qu’on n’a pas réussi à mettre en place les actions voulues. On a essayé de jouer sur Tim, mais il était peut-être fatigué, il a quand même joué beaucoup de minutes », explique-t-il, désireux de nous fournir des explications, là où Gregg Popovich avouait un quart d’heure plus tôt ne pas en avoir.

La fatigue est pointée du doigt, mais aussi cette incapacité à jouer vite.

« On ne va rien tenter de fou parce que ce sont les playoffs. On garde ce qui a marché tout le reste de la saison, on continue dans le même esprit. Ce soir on n’a pas réussi à courir et c’est ce qui fait également la différence. On a mis que 4 points en contre attaque. Normalement c’est grosse défense et on court derrière, et ça on n’a pas réussi à le faire. »

Entre amertume et acceptation, Diaw refuse la résignation. Surtout que défensivement, le quadruple champion a fait le métier.

« Le premier match c’est Curry qui est en feu, le deuxième c’est Thompson, le troisième il n’y’a pas vraiment eu un joueur. Là c’est Barnes, même s’il shoote à 9/26. Il a mis des beaux paniers mais je prends tous les jours un mec qui est aussi maladroit. Chez eux, personne ne nous a fait mal en particulier. Défensivement on a été très bon. »

Mais encore faut-il ensuite mettre des paniers…