Le Heat en mode boucherie

A bout de souffle, les Bulls n’ont pas pu réitérer l’exploit du game 1. Dépassés dans tous les compartiments du jeu (défense, rebond, adresse, transition), les troupes de Tom Thibodeau ont accusé le coup en fin de première mi-temps et s’inclinent lourdement, 115 à 78, à l’issue d’un match à haute tension. LeBron James a montré la voie et s’est appuyé sur un duo Wade-Bosh après la pause pour permettre au Heat d’égaliser dans la série. Bousculés dans la peinture, là où ils étaient censé être dominateurs, les coéquipiers de Joakim Noah n’ont pu que constater les dégâts. Ce dernier, frustré par la tournure des événements, a même rejoint le vestiaire 10 minutes avant la fin, logiquement éjecté par les arbitres, et rapidement accompagné par Taj Gibson.

LeBron, la force tranquille

Dos au mur, le Heat abordait ce 2ème acte avec deux fois plus de pression sur ses épaules. Face à des Bulls encore diminués mais à l’état d’esprit toujours aussi guerrier, les hommes de coach Spoelstra ont rapidement mis fin au suspense. Contrairement au match précédent, King James n’a pas attendu le 3e quart afin d’afficher sa détermination. Auteur d’un parfait 6/6 au tir, souvent près du cercle, LBJ rendait une copie parfaite en première mi-temps, alors que la paire Boozer-Noah avait perdu de son impact sous les panneaux. Sur un coup de sifflet anodin, James et Noah se chauffaient une première fois et récoltaient une technique chacun. Pourtant, James semblait impassible, rivé sur son objectif, celui de remettre son équipe dans le droit chemin. Son subtil coup de coude infligé à Jooks sera son seul écart de conduite de la partie, et la seule réplique aux nombreuses provocations dont il a été l’objet. Sur le buzzer du premier quart, il apportait d’ailleurs la meilleure des réponses, se jouant de Butler et Noah avant de conclure main gauche et offrir 5 longueurs d’avance au Heat (25-20).

Miami retrouve son adresse extérieure

Dès la reprise du 2ème quart, Jimmy Butler récoltait sa 2e faute, soit la pire chose qui pouvait arriver à coach Thibodeau, obligé de lancer Daequan Cook dans le grand bain pour défendre sur le MVP de la saison régulière. Pourtant, même avec sa second-unit, Chicago parvenait à rester au contact. Déjà de retour, Butler ressortait son 2+1 pour préserver l’écart (42-38). Jusqu’à ce que Miami ne fasse une première fois la différence grâce à son adresse extérieure. Par James d’abord, puis par Norris Cole, à deux reprises dans le corner, servi par Wade puis James. Relégués à -13 à la pause, les Bulls avaient par la force des choses presque déjà fait une croix sur ce Game 2 (54-41).

Un cauchemar sans fin

La reprise du match confirmait cette tendance. Dominé au rebond, incapable d’empêcher le jeu de transition du Heat, et privé de solutions offensives, Chicago perdait définitivement pied. Libérés, Chris Bosh et Dwyane Wade discrets jusque là, retrouvaient leur rang (comme par enchantement). LeBron James pour sa part se contentait alors de gérer la maison floridienne, distribuant les caviars pour Wade, Andersen, ou Allen qui profitait à 3 points de la vista du King pour achever Chicago dès la fin du 3e quart-temps (85-54). Mains sur les hanches ou sur les genoux les joueurs, de Windy City, visiblement éreintés, n’étaient pas au bout de leur peine.

Noah : « On reviendra »

Le Heat entamait le dernier quart par un 12-0 et deux bombes de Battier et Cole. S’en était trop pour Noah, puis Gibson, qui, passablement énervés par cette boucherie, préféraient voir la fin du match depuis le locker room, non sans avoir asséné leurs 4 vérités aux arbitres. Aussi incroyable que cela puisse paraître après un Game 1 où l’écart n’a jamais dépassé les 8 points, cette fois, il grimpera jusqu’à +46 en faveur des locaux (104-58). Pas de miracle cette fois, les Bulls ont pris l’eau, et pas qu’un peu. Cependant, cela n’enlève en rien le mérite des hommes de coach Thibodeau qui devraient encore réserver bien des surprises au Heat lors des deux prochains matchs à l’United Center.

« On n’a pas bien joué, mais ce n’est pas la fin du monde. On est à 1-1, et un gros match 3 nous attend à Chicago. On est venu ici, on a fait notre boulot en gagnant un match, et nous avons l’avantage du terrain. On est un groupe confiant. On en a pris une belle ce soir, mais on reviendra », a pour sa part noté Joakim Noah après le match, soulignant au passage qu’il avait mérité sa 2e faute technique synonyme d’expulsion.

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