Miami réinvente le run-and-gun

Lundi soir, Phœnix a subi le même sort que Boston et Denver, les deux premières victimes du Heat à domicile. Un déferlement offensif, des paniers en pagaille, et un score lourd : 124 points.

Boston en avait pris 120, Denver 119, ajoutez à cela les 124 contre Phœnix, cela donne 121 pts de moyenne par match à domicile !

Avec 15 paniers à 3 pts, sur 26 tentatives, contre Phœnix, Miami a ressuscité le run-and-gun que les Suns avaient popularisé avec Steve Nash et Amare Stoudemire. Un jeu rapide avec un ballon qui circule vite et où la transition est reine.

Un jeu rapide et puissant

L’an dernier, pendant le lockout, Erik Spoelstra rencontre Chip Kelly, le coach de football américain de l’équipe d’Oregon en université. L’objectif était de trouver dans les méthodes de Kelly une façon d’amener plus de vitesse et de qualités athlétiques au jeu du Heat, qui n’en manque pas avec Dwyane Wade et LeBron James.

Cette saison, à domicile en tout cas, cela est frappant : le Heat joue et shoote très vite. Les Suns avaient à l’époque Steve Nash, Miami a LeBron James.

Mais lundi soir, le MVP n’a distribué qu’une passe. C’est seulement la 8ème fois que James ne dépasse pas les 2 passes dans un match. Mais c’est Mario Chalmers qui a profité de ce système pour délivrer 11 passes.

Plus de possession donc plus de points

Au total, le Heat a eu 103 possessions dans ce match, soit 10 de plus que la moyenne de l’an dernier. Avec un tel talent sur le terrain, avoir plus de 100 possessions apporte forcement des points. Plus on a de possessions, plus on a de chance de marquer, c’est logique.

C’est la force du jeu de Miami : le ballon passe dans les mains de tous les joueurs, chacun est donc un passeur potentiel. Hier soir, Le Heat a fait 33 passes décisives, un record depuis la formation du Big Three.

« C’est probablement l’équipe la moins égoïste que j’ai jamais affrontée. » raconte Jared Dudley à ESPN. « Ça court, ça va vite, ça pénètre, ça passe. Ils frappent partout. C’est comme ça que le basket doit être joué. »

Il y a deux ans, Wade n’était pas très motivé à l’idée de jouer comme le Phœnix d’il y a quelques saisons. Aujourd’hui, il a un peu changé d’avis.

« C’est comme ça. » sourit Wade. « C’est fun de jouer de cette façon. »

Même Ray Allen en profite avec 3 passes décisives distribuées pour 3 shoots à 3 pts de ses coéquipiers. Ils sont trois, Chalmers, Wade et Allen à avoir fait au moins 6 passes décisives. Une situation qui rend la tâche défensive très compliquée pour les adversaires du Heat.

« C’est dur de défendre face à James et Wade, deux joueurs qui en plus sont collectifs. Cela rend impossible de défendre sur eux. Pour moi, ils sont plus forts que l’an passé » regrette admiratif Alvin Gentry.