Hier soir, les Lakers ont complètement éteint les Nuggets. D’abord parce qu’Andrew Bynum, sérieux et appliqué, a dominé la raquette, empêchant toute pénétration ou tir près du cercle.
Repoussés en périphérie, les hommes de George Karl ont perdu leur verve offensive et n’ont de plus jamais été en mesure de contrôler Pau Gasol, véritable régulateur des Californiens. Qui s’est baladé, profitant de leurs erreurs.
Kenneth Faried, le « Manimal » est encore un peu vert
Hormis l’an passé, où il était clairement en-dessous de son niveau, Pau Gasol a souvent dominé ses adversaires directs en playoffs, élevant son efficacité en fonction de l’enjeu. Carlos Boozer, Nenê et les autres se souviennent encore de leurs duels respectifs. Pour Kenneth Faried, ce fut une douloureuse découverte.
Le rookie est un superbe contreur, aérien. Mais il a encore de gros progrès à faire en défense individuelle. Souvent utilisé poste haut, Pau Gasol a donc parfaitement pu utiliser sa technique et son expérience pour se jouer de son adversaire.
Des rotations défensives suspectes côté Denver
Et il a également pu profiter des prises à deux suspectes de Denver. On a ainsi souvent vu Danilo Gallinari ou JaVale McGee venir en aide un peu n’importe comment, déstabilisant leur défense et ouvrant des espaces que l’intérieur espagnol pouvait exploiter en trouvant un coéquipier démarqué.
Sans compter que Pau Gasol est un excellent passeur, capable de trouver Kobe Bryant après un simple écran ou de servir Andrew Bynum au alley-oop.
Andrew Bynum n’éteindra pas l’attaque des Nuggets sur toute la série. Mais George Karl doit surtout limiter l’impact et l’influence de Pau Gasol, même si ceux-ci se lisent peu dans les statistiques (13 points, 8 rebonds, 8 passes). Sans ça, les Lakers ont un boulevard vers les demi-finales de Conférence.