Les chiens aboient, la caravane Spurs passe

Gregg Popovich n’avait pas apprécié le comportement de certains de ses joueurs lors du Game 1 de cette série entre Dallas et San Antonio, les comparant à des toutous. Pour le Game 2, les toutous ont sortis les crocs et sont devenus des bull-dogs, et les Spurs s’imposent 102-88 chez leurs voisins texans.

Cette réussite doit d’abord à l’intelligence tactique de Pop, critiqué pour vouloir continuer à laisser Tony Parker sur le banc malgré les difficultés de George Hill. Peu importe le niveau de ce dernier puisque le but était aussi de libérer Richard Jefferson. Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’inspiration était bonne.

« Vous pouviez voir dans ses yeux combien il était motivé » commente Tony Parker. « Personne n’aime mal jouer et on sait bien que c’est ce qu’il a fait au premier match. Connaissant sa mentalité, on savait qu’il allait se rattraper. »

L’ancien des Nets et des Bucks joue tout le match pour 19 pts à 7/12 et 7 rbds. Il est le symbole de l’agressivité retrouvée des Spurs, avec une première mi-temps où il réussissent à étouffer le jeu de Dallas. Jefferson score 17 de ses points en première mi-temps, dont 6 au coeur du 12-1 du 2e quart-temps qui met les Mavs à l’amende. Lay-up, fadeway, 3-pts, reverse : il montre qu’il sait tout faire et c’est dommage qu’il n’en ait pas montré autant tout au long de la saison. « Le démarrage aura été long, c’est pas diesel qu’il faut l’appeller mais fioul domestique! » (Copyright McGrady dans les commentaires).

Comme prévu par Pop, il fait la paire avec Gino, 23 pts dont 4/6 à 3-pts au final. McDyess, Bonner et même Duncan contenaient pendant ce temps Dirk Nowitzki, bien loin de connaître la même réussite qu’au Game 1. L’allemand manquait 6 de ses 7 premiers shoots, rendant même un zéro pointé lors des 10 premières minutes. Comme un symbole, il a également interrompu à 88 sa série de lancers-francs réussis. Il termine tout de même avec 24 pts, mais à 9/24 aux shoots, à l’image du pourcentage ridicule de son équipe : 36%.

De fait, les Mavs ne pouvaient que courir après le score, d’autant que Tim Duncan était en mode playoffs, vigie, Dream Tim ou tout ce que vous voulez. En tout cas il était bel et bien là et termine avec 25 pts et 17 rbds. Le genre de statistiques grâce auxquelles les Spurs ne peuvent pas perdre. Réguliers, avec un Big Three retrouvé puisque Tony Parker apporte son large écot (16 pts, 8 pds) en suppléance de George Hill, ils mènent de 12 pts à la mi-temps (58-46) et de 20 pts (80-60) dans le troisième quart.

Cependant, le trio Nowitzki/Kidd/Terry ramène cependant illico la marque à 80-72 et, dans le quatrième quart, dans le sillage d’un 3-pts de leur 6e homme (27 pts au final pour Terry), les Mavs reviennent à -5 (89-84, 7 minutes à jouer).
Mais l’effort était trop important et de toute façon, Duncan veillait au grain pour planter 4 paniers consécutifs. Nowitzki et Terry manquaient deux fois la mire chacun et les Spurs pouvaient finir tranquilles pour reprendre l’avantage du terrain avec cette victoire.

« C’est bien mais on a perdu à la maison tellement de fois cette saison que nous devons rester humbles et continuer à travailler dur en sachant que cette série sera très longue », commente un Ginobili dont le dernier 3-pts à 1’48 de la fin a donné le signal aux fans des Mavs pour commencer à quitter la salle.

Crédit photo : Keith Allison