Décimé, Houston perd ses illusions

A l’instar de Chicago, toutes les rencontres sont désormais décisives pour Houston. Encore dans la course aux playoffs mais de moins en moins sûrs de pouvoir se mêler à la fête de mai, les Rockets sont amplement décimés. Leur secteur intérieur est tout bonnement ratiboisé.

Plus de Yao Ming évidemment, mais plus de David Andersen, de Shane Battier, de Jared Jeffries, et de Jordan Hill non plus. Un désert de grands pour Adelman qui coûte très cher, même face aux modestes Clippers.

Habitué à développer un jeu uptempo, précisément pour courir plus vite que l’adversaire avec les mobylettes que sont Aaron Brooks et Kyle Lowry, et les ailiers Ariza ou encore Budinger, Houston s’est retrouvé pris au piège d’une équipe des Clippers qui a su imposer son propre style, à savoir un jeu plus lent, plus centré sur l’intérieur et plus physique. Pour user les pauvres Rockets, qui, hier soir, cerise sur le gâteau, étaient également privés des services de leur shooteur Kevin Martin, blessé à l’épaule gauche.

Symbole de ce jeu rugueux et à l’usure, l’intérieur « bibendumique » Craig Smith qui a compilé son record de points à 25 unités hier soir assorti de 10 rebonds. Baron Davis ajoutait lui 16 points et 8 passes quand les intérieurs Gooden et Kaman cumulaient la bagatelle de 26 rebonds à eux deux, dont un beau double double pour Drew (17 points et 14 rebonds).

En gros, les Clippers ont fait preuve de réalisme, et ont cueilli des Rockets fânés en fin de partie.

Au final, 99 à 93 en faveur des angelinos qui pouvaient savourer leur première victoire à l’extérieur depuis un bail.

Le coach Kim Hughes faisait part de sa satisfaction :

« Je ne considère pas que c’est ma victoire ce soir, mais cela fait beaucoup de bien car ça récompense le dur labeur de plusieurs semaines. J’ai trouvé que l’on a bien défendu tout le match. Même si l’on ne parvenait pas à rentrer nos shoots, on a continué à effectuer les bons systèmes, faire les bonnes passes. Cela pourrait être un bon point de départ pour démontrer que l’on peut aussi jouer de la bonne manière. »

Mieux vaut tard que jamais pour les Clippers mais quelle dure réalité pour Houston qui après une énième saison minée par les blessures, va devoir abandonner ses espoirs de playoffs aux portes de l’exploit.