Fin du suspense pour Paris 2024 et les Equipes de France de basket. Du côté des hommes et du 5×5, comme nous l’annoncions, Elie Okobo et Théo Maledon sont bien les deux derniers joueurs à être écartés par Vincent Collet. Pas de mauvaise surprise de dernière minute pour des pépins physiques comme les Bleus en avaient connus avant la dernière Coupe du monde.
Nando De Colo est ainsi bien présent sur les lignes arrières, tout comme Evan Fournier, ou Isaïa Cordinier, qui aurait pu être en balance au début de la préparation.
« Ce n’est pas une ligne d’arrivée » a maintenu sous pression le sélectionneur de l’équipe de France sur le site des Bleus. « Il faut conserver cette énergie bien que les joueurs n’aient plus rien à prouver, en tout cas pour faire partie de l’équipe olympique. La motivation doit en revanche rester la même pour progresser et s’améliorer. Peut-être avec plus de sérénité pour certains. »
Nando De Colo décalé cette fois parmi les extérieurs, la France abordera les Jeux avec trois vrais meneurs, dont Matthew Strazel. Le Monégasque était la grosse cote il y a encore quelques semaines et convaincant lors des deux premiers matchs de préparation qu’il a débuté dans le cinq de départ.
« Matthew Strazel a lui clairement marqué beaucoup de points lors des qualifications à l’Eurobasket en février« , a expliqué Vincent Collet. « Parce qu’il avait été bon. A la fois dans l’engagement mais aussi au scoring en jouant avec du culot. Il a montré les mêmes choses avec une équipe encore plus forte. Sa grinta est un élément qui va dans le sens de notre volonté de voir une équipe combative. Nous avons été marqués par la Coupe du Monde l’an passé. Et c’est un élément capital. Au-delà de vouloir le dire, avoir des guerriers dans un roster t’offre plus de chance d’avoir une équipe de battants. »
Pour tenter de faire encore mieux que la médaille d’argent des Jeux de Tokyo, Vincent Collet s’appuie sur un mélange de génération et l’incorporation de l’inévitable Victor Wembanyama. A ses côtés figure son ancien coéquipier chez les Metropolitans 92, Bilal Coulibaly, qui a aussi évolué sous les ordres de Vincent Collet.
« Les joueurs encore en lice étaient proches mais aussi avec des profils différents. On a choisi les profils qui nous semblent les plus à l’aise dans le jeu que l’on veut pratiquer. Ce ne sont pas les qualités individuelles qui ont fait la différence mais la capacité à s’inscrire dans notre projet et les complémentarités. »
LE GROUPE DE L’ÉQUIPE DE FRANCE MASCULINE
Meneurs : Andrew Albicy, Frank Ntilikina, Matthew Strazel
Extérieurs : Nicolas Batum, Isaia Cordinier, Bilal Coulibaly, Nando De Colo, Evan Fournier
Intérieurs : Rudy Gobert, Mathias Lessort, Victor Wembanyama, Guerschon Yabusele
Les Bleues au complet avec Johannes, Williams et Malonga
L’équipe de France 5×5 féminine abordera les JO elle aussi avec un effectif remodelé par rapport à sa dernière échéance, l’Euro 2023. Pas de psychodrame cette fois quant à la participation de Marine Johannes, privée de compétition l’an passé pour une bisbille autour de son contrat WNBA avec le New York Liberty.
Gabby Williams, autre absente de marque, est bien là également, pas Sandrine Gruda, écartée du groupe tricolore avant la préparation par le sélectionneur Jean-Aimé Toupane.
Le passage de témoin se poursuit sans surprise avec la sélection de Dominique Malonga, la pivot de 18 ans, qui va vivre sa première grande compétition, après le TQO en cours de saison. Marie-Paule Foppossi, Carla Leite et Mamignan Touré sont les trois dernières joueuses coupées par Jean-Aimé Toupane. Blessée en deuxième partie de saison, Marine Fauthoux a réussi son pari et fait bien partie des 12 joueuses présentes à Paris. Tout comme les cadres Sarah Michel Boury, qui prendra sa retraite internationale après les JO, Alexia Chery, Valériane Ayayi ou Iliana Rupert.
LE GROUPE DE L’ÉQUIPE DE FRANCE FEMININE
Meneuses : Romane Bernies, Marine Fauthoux
Extérieures : Valériane Ayayi, Marine Johannès, Leïla Lacan, Sarah Michel Boury, Gabby WIlliams
Intérieures : Marième Badiane, Alexia Chery, Dominique Malonga, Iliana Rupert
Pas de surprise chez les Bleues du 3×3, Raphaël Wilson écarté chez les hommes
Parmi les prétendantes au titre en 3×3, l’équipe de France féminine est composée logiquement de Myriam Djekoundade, Laetitia Guapo, Hortense Limouzin et Marie-Eve Paget, laissées à la disposition des Bleues toute la saison en vue de l’échéance olympique.
« Cela pourrait paraître comme une équipe sans surprise, pour autant nous avions grandement rebattu les cartes en commençant le projet de préparation olympique » précise le sélectionneur Yann Julien. « Il ne devait pas y avoir le sentiment d’être installé. C’est antinomique avec le sport de haut niveau. Il fallait explorer de nouveau tout ce que les joueuses étaient capables d’amener. Et on a évoqué des dizaines de scénario différents avant d’aboutir à celui-ci. »
— Equipe France (@EquipeFRA) July 8, 2024
Les Bleus du 3×3, qualifiés lors du dernier TQO en Hongrie seront pour leur part composés de Lucas Dussolier, Jules Rambaut, Franck Seguela et Timothé Vergiat. Raphaël Wilson, un des héros de la qualification à Debrecen, est écarté au profit de Dussolier, qui évolue à Nanterre en Betclic Elite, en 5×5 le reste de la saison. « Ce qui a guidé mon choix, c’est le fait d’avoir l’équipe la plus complémentaire possible » a détaillé le sélectionneur Karim Souchu. « Il fallait que j’ai l’opportunité de voir les joueurs qui venaient du 5×5 et qui ont fini la saison un peu plus tard. J’ai voulu voir et donner leur chance à ces joueurs-là pour les évaluer. Ça a guidé mon choix pour la sélection finale, qui est faite de joueurs d’expérience et qui ont des références en 3×3 et qui connaissent très bien la discipline. »
Les compétitions débuteront le 27 juillet pour les hommes en 5×5, le 29 juillet pour les femmes et le 30 juillet pour le basket 3×3.