En réaction à la course au MVP qu’Elliott nous propose chaque semaine, les fans de San Antonio se mobilisent pour nous poser une question : que faites-vous de Tim Duncan ?
Au classement des superstars souvent oubliées dans ce type de débat, le grand Tim est en pôle position. Le blog 48 minutes of hell, consacré aux Spurs, cherche à nous le rappeler.
Il est commun de penser que Duncan est sur le déclin, que les blessures l’ont freiné, qu’il ne domine plus comme avant, qu’il doit laisser la place à la nouvelle génération et attendre son intronisation au sein du Hall of Fame (comme meilleur Power Forward de l’histoire ?).
Oui mais voila, épargné par les pépins physiques le « big fundamental » réalise une saison exceptionnelle, digne de ses plus grandes années. Jugez plutôt :
Catégorie statistiques | Moyenne cette saison | Moyenne record en carrière |
Points | 22.7 | 22.6 |
Rebonds | 11.5 | 12.2 |
Passes décisives | 3.4 | 3.8 |
Contres | 2.1 | 2.8 |
% au tir | 54,9 | 54,9 |
% aux LF | 76,1 | 79,9 |
Eval. (PER) | 28.12 | 27.14 |
(stats sur 36 minutes selon la méthode de basketball-reference)
Pour son coach Greg Popovich, si son joueur n’attire pas plus l’attention que cela, c’est en grande partie dû au départ très poussif des Spurs :
« Avec tout ce qu’il a fait pour nous, si notre bilan était meilleur, vous entendriez plus de personnes parler de lui pour le titre de MVP. Et cela paraît bizarre car nous pensions que ces années étaient révolues. »
Une chose est sûre, ce faux départ n’est pas imputable aux performances de Duncan mais plutôt à celles de ses coéquipiers. Tony Parker, qui cherche à faire évoluer son jeu pour devenir plus un meneur gestionnaire, Manu Ginobili, qui tarde à démontrer qu’il a toujours son niveau d’avant blessure et Richard Jefferson, dont l’inconstance commence a sérieusement inquiéter, ont tous les trois déçus par rapport à des attentes énormes en début saison. Au final, c’est leur star de toujours qui continue de les porter.
Depuis les Spurs se sont réveillés et pointent, en toute discrétion, à la 3eme place de la conférence ouest avec un bilan de 20v-12d. Il devient du coup difficile de trouver des arguments contre la candidature de Duncan au titre de MVP, lui qui reste surement le meilleur intérieur de toute la ligue.
Avec la résurgence d’un Steve Nash, et les performances constantes de Dirk Nowitzki et Kobe Bryant, il semble que les anciens MVP ne soient pas encore prêts à céder leur place.