Pathétique pendant trente minutes, Nicolas Batum excepté, Portland laisse les Lakers se rassurer sans forcer, en pleine mélodrame autour de l’affaire Gasol (103-92). Impériaux sous les panneaux et avec un Kobe Bryant efficace dans les moments importants, les Angelinos effacent la défaite de Phoenix. Les Blazers eux confirment qu’à l’extérieur, c’est la Berezina.
Un Trail Blazer est un aventurier, découvreur de chemins encore vierges et non balisés. Mais quand il se paume, il est carrément perdu en pleine brousse sans boussole : -28 après 15 minutes, Mike Brown n’en demandait pas tant pour s’enlever un peu de pression des épaules.
Il suffit juste aux Angelinos de jouer intérieur et de faire tourner la gonfle pour replonger Portland dans ses atermoiements à l’extérieur. Nate McMillan le sait, son équipe patauge loin du Rose Garden et le début de match de ses ouailles au Staples Center pousse la preuve à son paroxysme : 3/20 avant un « and on » de Nicolas Batum, jusque là transparent, hormis un cake sur Barnes en transition.
Bouffés au rebond (25 à 9 après 18 minutes), comme le craignait McMillan avant le match, les Blazers laissent Bynum se gaver et Steve Blake (14 pts à la mi-temps) profiter des espaces. LaMarcus Aldridge prend le mur jaune en pleine tronche (2/10) alors que Batum tente de retrouver la carte du sentier.
Kobe Bryant fait le métier
C’est le Français qui ramène les Blazers à 22 points à la pause (52-30). Avec 12/39, 7 balles perdues pour 5 assists, c’est le minimum syndical. Les Lakers de Kobe (11 points) se promènent, et dans une saison sans marge d’erreur permise, c’est une bouffée d’air. Surtout après la déroute à Phoenix la veille et le coup de gueule de la star.
On peut imaginer la colère de McMillan à la mi-temps. La gueulante porte ses fruits et Batum confirme que le go-to-guy des Blazers ce soir, c’est lui. Le Normand en remet 8 dans la musette des Lakers et comme Aldridge et Felton sortent de leur sieste, Portland grappille malgré Kobe et Steve Blake. Le meneur remplaçant est dans un fauteuil pour shooter, il n’en demande pas tant (5/6 en fin de 3e QT).
Le retour des Blazers devient un tantinet sérieux quand ils ne pointent plus qu’à -12 après un tir soyeux de Jamal Crawford. Toujours dominé sous les panneaux, Portland passe mieux la balle et surtout enquille à trois points, Wesley Matthews en tête. Il aura fallu trente minutes pour entrer dans le match, grosso modo.
Kobe oblige, l’écart ne passera finalement jamais sous la barre des dix points. Pour le suspense, il faudra revenir le mois prochain, pour le retour des Blazers au Staples. Auront-ils d’ici là résolu leur souci loin de leur home sweet home ? Ce réglage essentiel en déplacement vaut aussi pour Mike Brown.
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.