Joakim Noah s’entraîne avec Toni Kukoc

Joakim Noah commence tout doucement à rentrer dans sa saison. Après avoir été un peu en difficulté fin décembre et début janvier, le pivot de l’Equipe de France s’est mis à enchaîner les double-double.

Sur les cinq dernier matches, il tourne ainsi à 13.2 pts, 12.6 rbds, 4.4 pds et 1.4 ct par match. Pour L’Équipe, le pivot des Bulls revient sur son début de saison plutôt compliqué.

« J’ai beaucoup travaillé pour améliorer mon physique et mon shoot ces dernières semaines. J’ai aussi davantage de temps de jeu, ça explique que mes performances soient en progrès. Mais c’est vrai, j’ai connu des moments difficiles en début de saison. J’étais énervé par mes productions. Je n’étais pas satisfait de mon impact sur l’équipe, je n’aimais pas non plus la manière dont on attaquait nos matches. On se faisait souvent distancer dès le premier quart. »

Même si son impact en attaque a diminué, Noah a, selon lui, une grosse pression à cause de son gros contrat signé l’an dernier.

« Clairement, je me suis mis pas mal de pression. Je me disais : « Avec un tel salaire, il faut que je fasse des stats, parce qu’elles sont attendues. » C’est une réaction normale. Mais je ne vais pas pleurer non plus sur mon sort et je ne suis pas à plaindre. Disons que c’est une nouvelle expérience en tant que sportif professionnel, il faut juste que j’apprenne à gérer ce nouveau statut. »

« On s’est entraînés que trois fois cette saison »

Il évoque aussi la cadence infernale de la saison. Un rythme qui le fait naturellement souffrir physiquement.

« Je n’ai jamais vécu un truc pareil. Un marathon. Physiquement et mentalement, on est tout le temps fatigués. On n’a fait que trois entraînements depuis le début de la saison. On ne fait que jouer ou récupérer. On fait beaucoup de bains glacés, du stretching, on fait tous des gros dodos pour rester en forme et ne pas se blesser. Y a pas beaucoup de fêtes en ce moment. (Il sourit.) »

Il parle également de son travail spécifique avec une ancienne gloire du club, Toni Kukoc. Les deux joueurs bossent ensemble de temps en temps depuis quelques mois.

« Essentiellement du travail sur le shoot. Il essaie de me transmettre un peu de son savoir. On travaille la mécanique de mon shoot à mi-distance notamment. »

Et pour le meilleur sixième de la ligue en 1996, Noah a mis du temps à rentrer dans sa saison car il était fatigué et que ses adversaires le connaissent maintenant.

« Faire un tournoi international après une saison à plus de cent matches, on le paie toujours physiquement la saison suivante, et j’en sais quelque chose. Ils savent parfaitement le décrypter, en particulier son jeu offensif parce qu’il reste très dominant au rebond et en défense »