Tim Tebow est un phénomène. Moins de deux heures avant le premier combat des Anges de la saison, la grenouille de bénitier des Denvers Broncos (NFL) envahit le vestiaire des Clippers.
Le casque vissé sur les esgourdes, Trey Thompkins (2m08, 21 ans) observe avec attention le quarterback le plus médiatisé de la NFL se faire dérouiller par les Patriots. Il a quand même le temps de bavarder avec Basket USA.
Alors, Trey pas trop dur de compter ses minutes sur les doigts de deux mains après trois belles saisons à Georgia ?
« C’est difficile de les voir sur le parquet et pas moi, j’ai tellement l’habitude d’être dans l’autre camp. Mais je comprends que j’ai un certain rôle ici et je suis conscient que je dois apprendre un jeu NBA que je ne connais pas. J’ai de supers professeurs dans ce groupe donc je serais stupide de ne pas apprendre et écouter », nous confie l’ex-pensionnaire de la prestigieuse Oak Hill Academy, où sont passés Melo, KD, Jennings, Josh Smith et Rondo, entre autres.
Avec ses 3,3 pts en 7 minutes de moyenne, le 37e choix de la dernière draft a l’humilité aussi développée que la gratitude.
« Etre dans cette équipe, c’est surréaliste. Tous les jours, je bosse avec Chris Paul et Blake Griffin. Je ne pouvais pas demander mieux pour progresser. Même si je ne joue pas beaucoup. Les vétérans comme Billups et Reggie Evans me parlent beaucoup, c’est une chance extraordinaire », poursuit le Bulldog, auteur de 16,4 pts et 7,6 rbds dans sa dernière saison en NCAA.
S’il a déjà gagné la confiance de Del Negro, qui n’en dit que du bien, et de ses coéquipiers, « pour moi cela signifie que je fais ce qu’ils attendent de moi », Thompkins est lucide sur son apprentissage en cours.
« Tout est différent en NBA. La vitesse de jeu, le spacing, les systèmes et le placement. Quand CP3 joue le pick and roll, tu ne veux pas être sur son chemin et l’empêcher de faire le jeu. Pour ça, je dois apprendre à bien me placer ».