Comme chaque année, on se demande quelles leçons tirer des différentes Summer League. Les performances lors des ligues d'été ne sont ainsi pas vraiment de bonnes indications pour le futur des joueurs impliqués.
Néanmoins, pour les jeunes présents, et notamment les Français, il y a quand même eu quelques indications…
LES SATISFACTIONS
Hormis un match très discret face aux Grizzlies, Rayan Rupert (16.0 points à 58% dont 64% à 3-points, 5.8 rebonds et 3.0 passes en 25 minutes sur 4 matchs) a ainsi montré tout ce qu'il pouvait apporter quand il était agressif, notamment ballon en main. Il était dans la même logique sur le plan défensif, en tentant de mettre une grosse pression, très haut, à ses adversaires et il a donc pris pas mal de fautes, pas toujours utiles.
Alexandre Sarr (15.5 points à 48% dont 20% à 3-points, 8.0 rebonds et 5.5 contres de moyenne en 29.7 minutes sur 2 matchs) n'a de son côté fait qu'une brève apparition avec les Wizards, avant de rejoindre les Bleus pour la préparation de l'Euro 2025. Le temps de battre le record de contres dans l'histoire des Summer League.
Tidjane Salaün (14.0 points à 45% dont 33% à 3-points et 5.7 rebonds en 24.4 minutes sur 3 matchs) et Noa Essengue (12.7 points à 42% dont 27% à 3-points et 5.3 rebonds en 24.9 minutes sur 3 matchs) ont montré, respectivement avec les Hornets et les Bulls, qu'ils étaient à l'aise sur jeu rapide. Le premier n'a toutefois pas pleinement pu participer au titre final de son équipe, à cause d'une tendinite au tendon d'Achille.
De son côté, Noah Penda (11.3 points à 52% dont 30% à 3-points, 7.7 rebonds et 3.0 passes en 27.5 minutes sur 3 matchs) a conforté le Magic dans son choix, affichant sa solidité et sa capacité à réaliser les bonnes actions. Notamment en profitant de son avantage de puissance pour créer des décalages ou récupérer des rebonds.
Enfin, Maxime Raynaud (12.8 points à 49% dont 25% à 3-points et 6.0 rebonds en 24.7 minutes par match sur 5 matchs) est peut-être celui qu'on a pu le mieux observer, son équipe des Kings s'étant inclinée en finale. De quoi permettre au Français d'être placé dans pas mal de situations, notamment dans le main-à-main cher à Domantas Sabonis et qu'il a prouvé qu'il pouvait aussi utiliser, pour lui et ses coéquipiers. En contrepartie, on a aussi vu qu'il allait devoir s'épaissir pour pouvoir tenir le choc sous le cercle, et qu'il devait aussi travailler pour apprendre à couvrir plus de terrain, se faisant parfois trop rapidement prendre de vitesse dès qu'il s'aventurait loin du cercle.
LES FLASHS
Joan Beringer (6.8 points à 53%, 6.5 rebonds et 2.5 contres en 23 minutes par match sur 4 matchs) avait lui débuté très fort face aux Pelicans, affichant toutes les qualités physiques qui ont séduit Minnesota. La suite fut plus compliquée, sa jeunesse et son inexpérience s'affichant aussi, et les fautes s'accumulant surtout…
Aux Knicks, Pacôme Dadiet (12 points à 46% dont 25% à 3-points et 3.5 rebonds en 21.7 minutes sur 2 matchs) s'est mis en valeur face aux Pistons avant de se rater face aux Celtics. Difficile toutefois d'en tirer un bilan alors qu'il n'a ensuite plus joué, son coéquipier Mohamed Diawara (7.0 points à 40% dont 15% à 3-points et 5.3 rebonds en 22.3 minutes sur 4 matchs) ayant bien plus l'occasion de se montrer. En affichant de très bonnes choses, comme son activité et son envie, mais aussi sa capacité à partir en dribble et à faire les bons choix ballon en main.
LES INQUIÉTUDES
Pour Nolan Traoré (7.3 points à 30% dont 14% à 3-points, 3.3 rebonds et 2.7 passes en 23 minutes par match sur 3 matchs), il y a eu un bon premier match puis deux dernières sorties compliquées. Est-ce la recherche du 3-points systématique souhaité par le staff des Nets qui ne l'a pas mis dans les meilleures conditions ? Dès qu'il pouvait utiliser sa vitesse, il réussissait pourtant des choses intéressantes, mais ce n'est pas arrivé assez souvent…
Pour Sidy Cissoko (8.8 points à 39% dont 26% à 3-points, 2.8 rebonds et 3.2 passes en 21.9 minutes sur 5 matchs), le manque d'efficacité offensive est toujours un souci majeur, et assombrit son avenir chez les Blazers.
Quant à Léopold Delaunay (5.0 points à 46% dont 26% à 3-points, 2.8 rebonds et 1.2 passe en 12.8 minutes sur 6 matchs), l'inquiétude ne vient pas de ses performances avec les Warriors, plutôt bonnes alors qu'il n'était pas le Français le plus attendu, mais de sa potentielle blessure au genou, qui pourrait le priver de la prochaine saison.
LES AUTRES
Impossible de juger Daniel Batcho (8.0 points en 7 minutes sur 1 match), qui n'a quasiment pas joué avec les Kings, et encore moins Melvin Ajinça, touché à l'aine et qui n'a donc pas disputé la moindre minute à Las Vegas.