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Pourquoi la « folie » de la « free agency » a-t-elle (presque) disparu ?

NBA – Depuis la mise en place du nouvel accord collectif, la « free agency » est beaucoup, beaucoup plus calme qu'auparavant. Mais pourquoi ?

La free agency en NBAIl y a quelques jours, Draymond Green publiait plusieurs messages sur les réseaux sociaux sur la « mort » de la « free agency ». Pendant longtemps, le 1er juillet fut ainsi presque la fête nationale des fans de NBA, le visage de la Grande Ligue étant totalement chamboulé au milieu d'un feu d'artifices de signatures.

Sauf que cette année, comme l'an passé, ce fut finalement très, très calme. Beaucoup de « free agents » potentiels (Naz Reid, Kyrie Irving, Julius Randle, James Harden, Santi Aldama, Fred VanVleet, Bobby Portis…) ont simplement prolongé avec leurs clubs respectifs avant même l'ouverture des festivités et le seul moment de « folie » fut en fait la signature de Myles Turner aux Bucks, après le « buyout » de Damian Lillard.

Pour Draymond Green, c'est le nouvel accord collectif qui est responsable de la « mort » de la « free agency » et le vétéran des Warriors (qui explique qu'il devrait être président du syndicat des joueurs…) n'a pas tort.

Un « hard cap » déguisé

La principale raison qui explique que la « free agency » a énormément perdu d'intérêt, c'est évidemment l'arrivée du « second apron ». Auparavant, il n'y avait qu'un seul « apron » et les équipes qui le dépassaient étaient simplement sanctionnées financièrement, avec la « luxury tax ». Depuis deux ans, les équipes sont aussi sanctionnées dans le cadre même du fonctionnement des signatures. Si elles ont trop de salaires à payer, elles ne peuvent ainsi pas se positionner sur des joueurs libérés par d'autres clubs via un « buyout », elles ne peuvent pas monter d'échanges où elles reçoivent plus de salaires qu'elles n'en lâchent et elles peuvent même perdre des choix de Draft…

Même Brad Stevens, qui a dû dégraisser à Boston cet été, a admis qu'il n'avait pas bien saisi la réalité de toutes ces sanctions jusque-là. « Les pénalités purement basket du « second apron » sont réelles, et je crois que je n'avais pas bien compris à quel point elles étaient réelles jusqu'à ce qu'elles me sautent aux yeux » a-t-il ainsi lâché.

Ce n'est pas un « hard cap », comme en NFL, où il y a un total de salaires indépassable, mais les sanctions sont désormais tellement handicapantes que c'est en fait un « hard cap » déguisé.

Pour Bill Simmons, journaliste/fan des Celtics, c'est une « apocalypse » qui va obliger les meilleures équipes à se saborder continuellement. Un constat qui est beaucoup plus nuancé chez d'autres observateurs, qui expliquent que ça implique simplement plus de flexibilité, et d'intelligence, dans la construction des équipes.

Des prolongations favorisées

Dans tous les cas, la conséquence directe est qu'il devient compliqué de construire un effectif via la « free agency ». Les signatures de joueurs venus d'autres équipes rapprochent ainsi très vite une équipe du « second apron » et sont donc surtout utilisables pour finaliser un « roster », plutôt que pour le démarrer.

Néanmoins, la « free agency » n'aurait pas perdu aussi vite de son intérêt par la seule force du « second apron ». C'est aussi que le nouvel accord collectif favorise énormément les prolongations de contrat.

Jusqu'à l'an dernier, les joueurs qui prolongeaient avec leur propre équipe pouvaient obtenir un nouveau salaire débutant à 120% de leur salaire précédent. C'était déjà un avantage très intéressant par rapport à la concurrence, mais ce n'était pas toujours suffisant. Désormais, le taux est de 140%, ce qui est encore plus incitatif.

De plus, la NBA permet désormais aux joueurs de négocier avec leur propre franchise (mais pas les autres) en amont de la « free agency ». C'est que le CBA stipule maintenant « qu'un joueur qui (1) deviendra free agent non protégé ou free agent protégé le 1er juillet suivant, et (2) a terminé la saison dans l'effectif d'une équipe, est libre, à partir du jour suivant le dernier jour de cette saison, de négocier un contrat avec cette équipe. »

Dès le lendemain du sacre du Thunder, les futurs « free agents » ont donc officiellement pu négocier avec leurs propres équipes et les principaux « free agents » n'ont en fait jamais été « free agents »…

La « free agency » peut-elle ressusciter ?

La question qui se pose, c'est donc bien de savoir si la « free agency » est morte et si le visage de la NBA ne peut désormais être redessiné qu'à coups d'échanges tonitruants ? Dans une Grande Ligue où tout pousse les joueurs à prolonger avec leurs clubs, et ces clubs à prolonger/échanger des contrats plutôt qu'à en signer de nouveaux, y a-t-il une place pour la construction des franchises via les « free agents » ? Ou est-ce de l'histoire ancienne ?

Il est bien sûr très difficile de répondre à cette question car les dirigeants sont encore en train de s'adapter au « second apron » et aux nouvelles règles de l'accord collectif.

Pour certains, c'était aussi peut-être un alibi pour faire le ménage dans leur effectif et il faudra donc étudier les tendances. La « free agency » peut-elle encore être utilisée pour signer des stars ou n'est-elle plus qu'une affaire de « role players » ? Les Wizards ont en tout cas accumulé les contrats expirants (Khris Middleton, CJ McCollum, Marcus Smart…) et pourraient avoir beaucoup d'argent à dépenser en 2026. Pour relancer la « free agency » ?

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