Meilleur marqueur de l’histoire de la NBA, Kareem Abdul-Jabbar n’a jamais vraiment trouvé sa place dans la ligue après sa retraite. Trop exigeant, rancunier et acceptant difficilement les compromis, l’ancien pivot des Bucks et des Lakers a rendu quelques services ici et là, sans qu’aucune équipe ne l’intègre jamais dans son staff.
Surtout, il n’aura jamais pu obtenir le poste d’entraîneur principal auquel il rêvait. Et s’il garde de bons souvenirs de ses années aux côtés d’Andrew Bynum, comme il l’a confié à ESPN, il reste encore très fâché contre Michael Olowokandi, qu’il était censé aider lors de son arrivée aux Clippers.
« J’ai vu ce processus moi-même, » écrit-il ainsi. « Quand j’entraînais les Clippers, j’ai du faire avec Michael Olowokandi, un joueur qui colle parfaitement à la définition de « talentueux mais impossible à coacher. » A l’entraînement, j’essayais de pointer du doigt les erreurs de M. Olowokandi, celles qu’il faisait à répétition et qui résultaient en balles perdues et en fautes qui l’envoyaient sur le banc. Sa réaction devant mes tentatives a été de prendre mes remarques comme des insultes personnelles et une volonté de l’embarrasser. Il m’a dit textuellement qu’il ne voulait pas être critiqué devant le reste de l’équipe. »
Le résultat, on le connait tous.
« Il a tenu sa parole et, au final, n’a eu que très peu de bons moments sur le terrain puisqu’il continuait à jouer de la manière dont il voulait jouer. Il a pris sa place sur la liste des désastres aux bonnes qualités physiques qui sont passés dans la ligue ces 10 dernières années. »
Pour Kareem Abdul-Jabbar, Andrew Bynum et surtout Michael Olowokandi sont ainsi les exemples de tous ces pivots qui arrivent trop jeunes en NBA, mal préparés. La plupart du temps, ils échouent car ils manquent de technique et parce qu’ils n’ont nulle part où progresser. Ils sont sur le banc en NBA, les entraînements sont trop peu fréquents et la D-League est trop faible. Bref, il y a du gâchis.